Au bout d’un moment, on comprend parfois que ce n’est pas l’amour qui fait qu’on se bat pour quelqu’un, c’est l’attachement.
Tout au long de ma vie, j’ai côtoyé d’innombrables personnes qui ont rompu avec la personne qui semblait être l’amour de leur vie et qui ont survécu. Au début, ces personnes croyaient qu’elles ne s’en remettraient jamais, mais elles l’ont fait.
Non seulement elles se sont relevées, mais elles ont également retrouvé l’amour. Certains sont toujours ensemble aujourd’hui, d’autres sont toujours à la recherche de la personne qui leur convient le mieux.
Je ne comprends pas vraiment pourquoi tant de gens confondent le sentiment d’aimer avec l’attachement.
Nous devons être absolument sûrs de ce qui doit rester ensemble car cela fait beaucoup de bien et de ce qui doit être laissé pour compte. Les sentiments devraient recevoir en quelque sorte l’aperçu que nous avons de l’espace dans nos maisons, car la plupart d’entre nous peuvent identifier quels objets ne sont plus utiles, mais nous ne pouvons pas faire la même chose pour les relations.
Si un fauteuil est trop usé, par exemple, et ne correspond plus à la nouvelle disposition des meubles de la maison, nous nous en débarrassons. S’il y a de la moisissure sur les murs, nous les ferons repeindre. Si le médecin nous met en garde contre notre hypertension artérielle, nous supprimerons le sel de notre alimentation. Même si c’est difficile, on finit par le faire.
Cependant, lorsqu’il s’agit des relations affectives, cela semble être une complication énorme pour y faire face de manière rationnelle, parfois à cause des problèmes affectifs.
Je pense que c’est parce que lorsque les gens sont impliqués, les sentiments deviennent plus forts, si forts qu’ils ne font plus la part des choses.
Et on mélange tout, ce qui fait qu’il est difficile de distinguer les excès qu’il faut apaiser, les vides qu’il faut combler, ce qui est encore bon et ce qui ne l’est plus. On perçoit bien l’objet qui nous gêne, cependant, lorsqu’il s’agit d’un obstacle sentimental, on hésite sur tout.
Une chose est sûre : il faut de la fluidité.
Tout doit se dérouler naturellement, sans entrave, sans brume, sans aucun doute. Les sentiments ont besoin de complicité, de contrepartie, de réciprocité. Il n’est pas possible de continuer à insister, à rappeler à l’autre que nous existons, que nous sommes là.
Il est trop humiliant pour quelqu’un de devoir prouver qu’il mérite d’être aimé. S’il n’y a pas de retour affectif, alors ce qui reste, sans aucun doute, n’est que de l’attachement. Et un mauvais attachement, un attachement sans raison, sans besoin, sans réel estime de soi impliquée.
Libérez-vous de cela. Pour votre avenir.
Jean-Charles R.