Se battre pour les animaux : Qui a dit que les protecteurs des animaux méprisaient ou ignoraient les souffrances de l’humanité ?
Pourquoi aimer les animaux impliquerait-il de ne pas aimer les gens ?
J’ai grandi dans une maison avec un immense jardin, où il y avait un chien, des poules et même un cheval. Mon père adorait avoir son chien à coté de lui quand il regardait la télé – je me souviens que ma mère se plaignait des poils sur le canapé. J’ai donc appris à aimer les animaux très tôt, avec une telle intensité que je ne peux plus m’en passer dans ma vie.
L’amour des chats est venu plus tard, après trente ans, quand un chaton est apparu, je ne sais comment, dans mon jardin, alors qu’il faisait très froid, en miaulant comme un fou. Il est entré dans ma maison, dans ma vie et mon cœur.
Aujourd’hui, je suis aussi amoureuse des félins, ces êtres magiques qui nous apprennent à aimer sans dominer. Oui, les chiens sont obéissants et ne gardent aucune rancune, c’est pourquoi il est si simple de les aimer. En revanche, je pense que les chats ont besoin d’un amour plus élaboré, plus subtil et construit.
Pour autant, j’aime les animaux et je ne supporte pas de les voir souffrir.
Avec l’avènement d’internet, la maltraitance des animaux est dénoncée et largement médiatisée, ce qui me dégoûte encore plus de la manière dont de nombreuses personnes font du mal à ces êtres innocents. J’ai tenu à adopter mon chaton Lady et je n’ai plus l’intention de dépenser de l’argent pour acheter des animaux, car adopter c’est économiser. Et sauver. Mais c’est mon point de vue et je ne souhaite donner aucune leçon de morale. J’écris seulement pour essayer de montrer que l’amour des animaux finit par rendre les humains meilleurs.
En fait, tout amour est précieux car nous prenons soin de ce qui est dans notre vie, en essayant de le protéger et de le faire durer. Et, avec cela, notre amour se répand et nous parvenons à étendre nos sentiments aussi à ceux qui ne vivent pas avec nous.
Avec le véritable amour, nous devenons plus empathiques et pouvons regarder le monde au-delà de notre petit monde.
Ceux qui ont des enfants, par exemple, sont capables de se mettre plus facilement à la place de l’autre avec moins de jugement. Toute personne qui a des animaux développe la même empathie.
Ce qui m’étonne, dans ce contexte, ce sont les comparaisons et les analogies, avec révolte et parfois mépris, dans lesquelles les protecteurs des animaux sont interrogés, comme s’ils oubliaient les causes humaines, comme s’ils devaient se soucier de la vie des gens, au lieu de s’occuper des animaux.
C’est un manque de respect pour le travail des autres, et un manque d’empathie.
Qui a dit que les protecteurs des animaux méprisaient ou ignoraient les souffrances de l’humanité ?
Pourquoi aimer les animaux impliquerait-il de ne pas aimer les gens ?
Le travail de ces personnes est aussi beau et nécessaire que le travail humanitaire. Mais il n’y a aucune comparaison à faire.
Il est parfaitement possible de lutter pour la cause animale et aussi pour la cause humaine – un combat n’exclut pas l’autre, mais ils se complètent.
Ceux qui ont de la compassion pour les animaux ont aussi de bonnes relations avec les êtres humains, car ils débordent d’amour en eux. Cependant, ceux qui maltraitent les animaux ne pourront guère être solidaires ou très peu avec d’autres être humains, car ils ne voient la douleur de personne, ils ne voient rien au-delà d’eux-mêmes.
J’aime les animaux et j’aime les gens. Tout est relié, et toutes les formes de vie doivent être aimées et respectées. Point final.
Claire C.