Sandra Véringa
Pourquoi s’impliquer dans les commérages ou les potins ? Il est préférable de les éviter : ne prétendez pas connaître quelque chose que vous ignorez ; si vous n’avez pas été témoin de quelque chose, abstenez-vous de tout commentaire. Les individus malintentionnés sont ceux qui émettent des jugements sans avoir observé de leurs propres yeux, mais qui imaginent de nombreuses histoires de toutes pièces.
Malheureusement, il subsiste des personnes qui ont encore beaucoup à apprendre. Il y a également ceux qui cherchent à nous tromper, et cette réalité peut être difficile à accepter. Les commérages et les rumeurs contiennent trois éléments toxiques, car ils blessent non seulement celui qui les répand, mais aussi ceux qui les entendent, ainsi que ceux qui en sont l’objet.
Quand vous êtes confronté à des commérages ou à des récits, que ce soit à propos de quelqu’un d’autre ou même de vous-même, la meilleure chose à faire est de ne pas prêter attention. Ne participez pas au jeu et ne validez pas la situation, car ceux qui cherchent à nuire ne peuvent y parvenir que s’ils obtiennent l’attention et la reconnaissance des autres.
Toute personne qui investit son temps dans son propre développement n’a pas de temps à consacrer à la critique des autres.
Écouter des commérages, des ragots, et des récits fictifs est épuisant. Même lorsque nous sommes ceux qui les diffusent, le mal que nous causons revient invariablement sous forme de négativité, de mauvaises émotions, et d’un sentiment de vide dans nos vies personnelles et sociales.
5 raisons de s’éloigner des commérages
S’éloigner des commérages peut apporter de nombreux avantages à votre vie. Voici 5 raisons importantes de le faire
1. Cela favorise la positivité
Les commérages ont tendance à être négatifs et à propager des énergies malsaines. En vous éloignant des commérages, vous maintenez un environnement plus positif autour de vous, ce qui peut améliorer votre humeur et celle des autres.
2. Cela préserve les relations
Les commérages peuvent endommager les relations personnelles et professionnelles. En évitant de participer aux commérages, vous renforcez la confiance et la respectabilité dans vos relations avec les autres.
3. S’éloigner des commérages, économise du temps et de l’énergie
Les commérages sont souvent une perte de temps et d’énergie. En vous concentrant sur des conversations significatives et productives, vous pouvez accomplir davantage et vous sentir moins épuisé.
4. Cela développe la confiance en soi
Refuser de participer aux commérages démontre une certaine maturité et une confiance en soi. Vous montrez que vous n’avez pas besoin de dénigrer les autres pour vous sentir bien dans votre peau.
5. S’éloigner des commérages, c’est faire preuve de respect
Éviter les commérages est un signe de respect envers les autres. Vous traitez les gens avec dignité et ne contribuez pas à propager des rumeurs ou des jugements injustes.
S’éloigner des commérages peut donc améliorer votre bien-être, vos relations et votre estime de vous. C’est un choix positif qui peut avoir un impact significatif sur votre vie.
Les individus qui se livrent à des commérages sur autrui ne sont généralement pas bien perçus, car comme dit le dicton : « Ce que Laurence dit de Virginie en dit plus sur Laurence que sur Virginie. » Après tout, qui serait enclin à faire confiance à quelqu’un qui parle en mal de tout le monde ?
Il est essentiel de réfléchir à ce qui suscite nos préoccupations, de laisser de côté les paroles inutiles, et de ne pas s’engager dans des sujets sur lesquels nous ne sommes pas qualifiés pour discuter ou exprimer un avis. En fait, il est important de se rappeler qu’avant de prononcer des paroles, il est judicieux de filtrer notre message à travers au moins trois moments différents.
Pour illustrer cette notion, examinons une courte histoire qui résume parfaitement ce problème :
Un jeune disciple se rend chez son sage philosophe et lui dit :
« Maître, un ami a tenu des propos malveillants à votre sujet… »
Le philosophe l’interrompt en disant : « Attendez ! Est-ce que ce que vous allez me raconter a passé par les trois filtres ? »
Le disciple demande, perplexe : « Les trois filtres ? »
Le philosophe explique : « Oui, le premier filtre est la vérité. Êtes-vous certain que ce que vous voulez me dire est entièrement exact ? »
Le disciple répond : « Non, j’ai entendu l’homme en parler à des voisins. »
Le philosophe poursuit : « Au moins, il a passé par le deuxième filtre, qui est la gentillesse. Ce que vous allez me dire sera-t-il bénéfique pour quelqu’un ? »
Le disciple réfléchit et dit : « Pas du tout, bien au contraire. »
Le philosophe sourit et conclut : « Eh bien, alors. Le dernier filtre est celui de la nécessité. Est-il vraiment nécessaire que je sache ce qui vous préoccupe tant ? »
Le disciple réalise et admet : « Ce n’est pas nécessaire. »
Le sage sourit de nouveau et conclut : « Alors, si cela n’est ni vrai, ni bon, ni nécessaire, ensevelissons cette histoire dans l’oubli. »
Les commérages ne possèdent qu’un unique pouvoir : l’attention de ceux qui les écoutent.
Si quelque chose ne nous plaît pas, nous avons le pouvoir de lui retirer son unique force : notre attention. En réalité, il n’y a peu de choses qui peuvent nous affecter si nous ne leur accordons ni crédit ni attention.
S’abstenir de participer aux commérages revêt une importance primordiale pour préserver une attitude saine envers nos relations, notre bien-être, et notre estime de soi. Lorsque nous écoutons les propos d’autrui, d’une certaine manière, nous les laissons pénétrer dans notre esprit.
Avec le temps, ces paroles se sédimentent et finissent par perturber l’équilibre personnel et mental que nous entretenons grâce à la sincérité, au respect, à l’humilité, à la générosité, et à l’honneur.
En fin de compte, cela crée un calcul émotionnel et social qui peut engendrer des problèmes et des conflits en nous et dans nos relations.
C’est pourquoi il est bénéfique de ne pas laisser quiconque nous transmettre des commérages ou des récits qui altèrent notre perception de la réalité et affectent notre manière de comprendre nos propres pensées et émotions, ainsi que notre respect envers autrui et envers nous-mêmes.
