Pourquoi, avec le temps, on apprend à aimer plus, mais moins de personnes ? Nous sommes tous conscients que les véritables amis se font rares, et au fil des années, la qualité de nos relations prend le pas sur la quantité. C’est ainsi que nous apprenons à aimer un nombre moins élevé de personnes, mais de manière plus profonde.
Les expériences de la vie nous conduisent à affiner notre cercle social, à le rendre plus sélectif, et à gérer attentivement les distances et les proximités en fonction de nos besoins. Ce n’est pas que nous devenions grincheux ou, comme certains pourraient le dire, antisociaux.
En réalité, notre intérêt n’est pas simplement d’avoir des gens autour de nous, mais plutôt d’être entourés de personnes qui nous tiennent réellement à cœur.
Cela est grandement influencé par les déceptions ainsi que par les différentes étapes de la vie.
La manière dont nous établissons des liens à 20, 30 ou 40 ans varie considérablement, car de nouvelles priorités émergent, nous rendant ainsi plus sélectifs.
L’amitié devient alors plus profonde et plus gratifiante. Il est fréquent de se sentir seul malgré la présence d’autres personnes, une sensation qui tend à devenir plus fréquente et marquée avec l’âge. Les études indiquent que chaque nouvelle année nous pousse à privilégier la qualité sur la quantité.
En d’autres termes, nous choisissons consciemment les personnes avec lesquelles nous nous sentons le mieux et qui contribuent à notre bien-être global, que ce soit sur le plan social, émotionnel, cognitif, et plus encore.
Voici cinq raisons qui expliquent pourquoi, au fil du temps, on apprend à aimer plus mais à moins de personnes :
1. La maturité émotionnelle
En vieillissant, on développe une maturité émotionnelle qui nous permet d’apprécier la profondeur et la qualité des relations plutôt que la quantité. On accorde davantage d’importance à des connexions plus significatives.
2. On apprend à aimer plus avec l’expérience antérieure
Les expériences passées, qu’elles soient positives ou négatives, influent sur notre perception de l’amour. Ces expériences nous guident vers des relations plus épanouissantes et sélectives au fil du temps.
3. Les priorités personnelles
Avec l’âge, nos priorités changent. On peut accorder plus d’importance à d’autres aspects de la vie tels que la carrière, la famille ou la croissance personnelle, ce qui limite naturellement le nombre de relations que l’on cherche à entretenir.
4. On apprend à aimer plus avec une plus grande sélectivité
À mesure que l’on grandit, on devient plus sélectif dans le choix de nos relations. On cherche des personnes qui partagent nos valeurs, nos objectifs et contribuent positivement à notre vie, ce qui peut réduire le nombre de relations amoureuses.
5. Le temps et l’énergie limités
Les responsabilités croissantes liées à la vie adulte, comme le travail, la famille et d’autres engagements, limitent le temps et l’énergie disponibles pour entretenir de nombreuses relations. On choisit donc d’investir dans celles qui ont le plus d’importance pour nous.
De manière inévitable, notre conception de l’amitié évolue tout au long de notre existence.
Durant notre enfance, tout le monde semble être notre ami, à moins qu’une dispute éclate autour d’un jouet.
À mesure que nous grandissons, nous constituons un cercle de référence, des individus qui nous accompagnent et avec lesquels nous partageons nos pensées, nos sentiments, nos intérêts et divers jeux.
Chacun traverse des phases ou des moments où il se sent décalé, une expérience qui survient généralement pendant la pré-adolescence et l’adolescence, période où nous cherchons notre identité et notre bonheur.
Plus tard, durant notre jeunesse, nous nous efforçons constamment de composer et de réorganiser les pièces de notre puzzle existentiel. Selon des chercheurs en développement évolutionniste tels qu’Erikson, cette étape est souvent caractérisée par une certaine confusion.
Progressivement, nous abandonnons les grands rassemblements, les fêtes et les excès sociaux pour rechercher des relations où la communication est privilégiée. Nous aspirons à des compagnons avec lesquels partager nos préoccupations personnelles et psychosociales.
Au fil des années, notre priorité se tourne vers le sentiment d’être aimé et valorisé, vers la stimulation intellectuelle à travers des discussions significatives, et vers la gestion de notre monde de manière plus mature.
Les relations et amitiés qui nous touchent profondément sont celles qui ne nécessitent pas des dizaines de photos sur les réseaux sociaux.
Nous chérissons ceux qui, sans avoir besoin de sourire en permanence, ont la capacité de nous faire sourire ; ceux qui n’hésitent pas à apaiser les sentiments et à dissiper les malentendus.
Car une amitié englobe toute une palette d’expériences, y compris les désaccords, car il est naturel que deux individus ne soient pas toujours en phase dans leurs pensées, leurs croyances, leurs sentiments ou leurs actions.
Ce sont précisément ces amitiés qui évoluent souvent pour devenir de véritables fraternités. Ceux qui résistent à l’épreuve du temps sont ceux qui méritent les étreintes les plus sincères et les regards les plus complices.
Ce sont ces individus que nous apprenons à aimer plus profondément, à avoir dans notre cœur, à percevoir comme une famille choisie, à soutenir dans les moments heureux et difficiles, avec qui nous nous investissons et pour qui nous désirons la réussite.
C’est avec eux que nous partageons notre destin.