Jean-Charles Réno
«Tout ce qui nous irrite chez les autres peut nous conduire à une meilleure compréhension de nous-mêmes.» ~ Carl Jung
Le jugement peut vraiment être désagréable. Et souvent, les gens aiment juger les autres.
Il y a quelques mois, je faisais la queue à la salle de sport en attendant de présenter ma carte de membre pour y entrer pour mon entraînement du soir, quand j’ai entendu quelque chose de dérangeant.
Deux femmes qui étaient devant moi dans la file ont commencé à rire et à parler d’une femme à l’intérieur de la salle.
La première a dit «Je me demande si gros cul de vache est là ce soir.»
L’autre femme (montrant une femme en surpoids sur un vélo elliptique vêtue d’une tenue en noir et blanc): «Oui, la voilà! Mon Dieu, elle est ressemble à une truie!»
Ensuite, elles ont toutes les deux montré leur carte de membre et se sont frayé un chemin à l’intérieur de la salle.
Oui, ces femmes étaient adultes, et elles s’amusaient à se moquer d’une femme qui travaillait dur pour résoudre positivement le problème pour lequel elles étaient en train de se moquer (si cela a un sens.)
Oui, le jugement est vraiment quelque chose de moche.
Malheureusement pour ces deux femmes, ce qu’elles n’ont pas réalisé, c’est que leurs commentaires sur cette femme m’ont dit tellement plus de choses sur elles que sur cette femme.
Nous jugeons généralement les autres dans les domaines où nous nous sentons les plus faibles.
Et cela arrive lorsque nous ne prenons pas en compte des facteurs complexes et que nous réduisons une situation à une explication simple, dans le cas ci-dessus, un jugement sévère.
Peut-être que vous l’avez déjà fait. Quelqu’un vous blesse profondément et vous vous dites qu’il l’a fait parce que c’est une mauvaise personne. Ou quelqu’un dit quelque chose qui remet en question une de vos convictions, alors vous décidez qu’il est ignorant.
Il est plus facile d’étiqueter une personne ou une chose que de regarder sous la surface et de regarder à l’intérieur pour comprendre pourquoi nous réagissons aussi durement. Ce n’est pas la chose la plus confortable à faire.
Je sais car je l’ai déjà fait.
Pour moi, cela arrive souvent lorsque je sens que quelqu’un ne me donne pas la priorité. Cela peut me faire douter de moi-même, mais il est beaucoup plus facile de qualifier cette personne d’égoïste ou d’ignorante que de reconnaître que je nourris de vieilles insécurités.
J’ai déjà aussi été du mauvais côté du jugement critique et je sais à quel point cela peut faire mal.
Les autres ne sont pas parfaits. Aucun de nous ne l’est.
Les gens feront parfois des erreurs. À d’autres moments, ils feront des choses avec lesquelles nous ne serons tout simplement pas d’accord, et il sera tentant de leur faire savoir qu’ils ont tort afin que nous puissions nous sentir bien d’avoir raison ou mieux de les blesser.
Mais tout cela ne fait que créer un monde rempli de personnes qui s’accusent les unes les autres pour éviter de regarder à l’intérieur.
Bien que tout cela soit vrai, cela me dérange vraiment de voir d’autres personnes être la cible de moqueries et de blagues mesquines. Et même si la femme sur le vélo elliptique n’a pas entendu ce que les deux femmes ont dit à son sujet, j’ai quand même ressenti le besoin de faire quelque chose.
Alors, ai-je confronté avec colère les deux femmes qui ont fait le commentaire ?
Non. Il est inutile que je gaspiller mon énergie avec des gens qui ne sont pas ouverts à entendre un message.
Au lieu de cela, en marchant vers les vestiaires, j’ai établi un contact visuel avec la femme sur le vélo elliptique et je lui ai souri.
Elle a vraiment souri en retour, puis elle a baissé la tête et s’est recentrée sur son entraînement.
Bien sûr, je n’ai pas fait grand-chose, mais dans ce très bref moment que nous avons partagé, je voulais qu’elle sache que dans un monde où elle peut être sévèrement jugée par les autres, je ne ferai pas partie de ces personnes.
Ce bref moment que nous avons partagé fera-t-il une différence positive dans sa vie?
Je n’en ai aucune idée.
Elle seule peut en juger.
En fin de compte, ce sont nos choix: assumer le pire chez les autres, ou comprendre pourquoi nous ressentons l’instinct de juger et, ce faisant, faire ressortir le meilleur de nous-mêmes.
À vous de parler
Jugez-vous souvent les gens? Comment gérez-vous cela lorsque vous portez un jugement sur les autres? Dites-le-nous dans les commentaires ci-dessous et faites entendre votre voix!
Lorsque vous jugez les autres, vous ne les définissez pas, vous vous définissez vous-même. -Earl Nightingale
Jean-Charles R.
