La douleur n’est pas un signe de faiblesse, mais la supporter seul est un choix qui affaiblit
Il y a peu, mes amis et moi avons été confrontés à une situation difficile qui nous a profondément touchés, y compris une amie aux prises avec une anxiété intense.
Bien que je sois généralement partisan de donner des détails, je préfère ne pas la nommer publiquement ni parler de cette situation, il suffit donc de dire que c’était une période difficile et que tout le monde en ressentait le poids.
De manière inattendue, cette amie est devenue une source de soutien et de réconfort pour tout le monde.
Face à une énorme adversité, quelque chose en elle a changé et elle a canalisé un sentiment de force pour aider tout le monde à mieux faire face et à se sentir mieux.
Sauf qu’elle ne le voyait pas de cette façon. Lors d’une conversation privée avec moi, elle a révélé qu’elle n’était pas forte. Elle faisait seulement semblant et s’effondrait secrètement à l’intérieur.
Elle souffrait, ressentait des émotions profondes et accablantes, et les mettait de côté pour aider les autres. À ses yeux, elle était faible; elle essayait juste d’être prévenante envers tout le monde.
Je lui ai dit qu’elle avait mal compris la définition de fort.
Cela ne nous oblige pas à ne pas ressentir les choses. Cela nous oblige à agir malgré nos sentiments et à être également disposés à les partager, comme elle le faisait.
Elle m’a avoué qu’elle luttait, après avoir aidé d’autres personnes qui souffraient, tout comme elle.
Ce n’est pas un signe de faiblesse. C’est un signe d’humanité.
Parfois, nous avons besoin de nous appuyer sur quelqu’un; parfois nous serons là pour soutenir quelqu’un d’autre.
Dans un article que j’ai lu récemment sur les personnes fortes, l’auteur a suggéré que nous disions aux gens d’être forts quand nous ne sommes pas à l’aise avec leur douleur – comme si cela impliquait qu’ils devaient arrêter de parler, de pleurer ou de s’exprimer.
Peut-être que nous n’avons pas à choisir l’un ou l’autre, partager nos sentiments ou accéder à notre pouvoir personnel. Peut-être que la clé pour favoriser le courage est de réaliser qu’il est possible d’être à la fois fort et blessé.
Même l’arbre le plus fermement enraciné peut casser ses branches lors d’une tempête. La force ne veut pas dire que nous sommes invincibles. Cela signifie que nous avons la capacité de traverser la douleur et de guérir.