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Un moine bouddhiste momifié a été couvert de feuilles d’or et est entré au temple
Chine, mort à l’âge de 94 ans, Fu Hou a été transformé en statue recouverte d’or. Ce moine s’était consacré au bouddhisme à l’âge de 17 ans.
Momifier les plus vertueux d’entre eux est un moyen pour les temples d’offrir une source d’inspiration aux croyants.
Trois ans et demi après sa mort le moine bouddhiste de Quanzhou, dans le sud-est de la Chine, vient d’être transformé en statue d’or.
Décédé à l’âge de 94 ans, le moine avait passé la majorité de sa vie au temple de Chongfu. Dévoué au bouddhisme depuis l’âge de 17 ans, il était connu pour sa conduite très pieuse.
Momifier les moines les plus vertueux est un moyen pour les temples d’offrir une source d’inspiration aux croyants. Le corps de Fu Hou avait donc été immédiatement traité par des spécialistes de la momification, puis scellé et disposé dans un grand pot, en position assise.
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Un hommage seulement réservé aux plus vénérés
Lorsque le grand pot a été ouvert après trois ans, la peau du moine avait très bien séché, la croyance veut que seuls les moines les plus vertueux restent intacts après la momification.
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Depuis le 10 janvier 2016, le corps a subi une série de traitements particuliers, allant de la stérilisation à la peinture. Au bout de trois mois, le corps était enfin prêt à être transformé en statue, a précisé l’agence AP.
Après avoir été nettoyé avec de l’alcool puis laqué, le corps a donc pu être recouvert de feuilles d’or.
Momifié vivant, une pratique d’autrefois
Il faut dire que la momification a une place très importante dans le bouddhisme. Ainsi, au Japon, jusqu’à la fin du XIXème siècle, de nombreux moines bouddhistes voulaient être momifiés vivants.
Le processus était très difficile. Il supposait que le moine ne s’alimente que de noix et de graines pendant de nombreuses années, tout en se dépassant physiquement pour se débarrasser de toute sa masse graisseuse. Une seconde phase consistait ensuite, durant encore plusieurs années, à ne manger que de petites quantités de racines afin de perdre une partie de ses fluides corporels.
Par la dernière étape, le corps était empoisonné afin de s’assécher le plus possible. Emmuré vivant, le moine devenait ensuite une momie Sokushinbitsu.
Cette pratique ancestrale est désormais illégale car elle est considérée comme un suicide. Aujourd’hui, les moines ne peuvent être momifiés qu’à leur mort.
Un véritable travail d’orfèvre.
Jean-Charles R.