S’octroyer un régime de solitude équilibré, tout en maintenant des connexions sociales, peut sembler être une forme d’indulgence. Pourtant, cette solitude est essentielle pour cultiver une vie intérieure enrichissante. La recherche peut nous aider à comprendre les implications d’une vie constamment marquée par l’isolement social.
En réalité, les liens sociaux ne se révèlent pas être la solution au fardeau de la solitude que nous portons tous en nous, car l’antidote à la solitude n’est pas la compagnie, mais plutôt la solitude choisie et assumée.
Alors, voici les faits qui prouvent que la solitude peut vous aider à être une meilleure personne :
1. Les bonnes idées viennent de la solitude
Le rêveur, en apparence « vide », dissimule en réalité un monde intérieur intense et actif. Pendant nos rêves, notre cerveau met en marche un ensemble complexe de fonctions qui opèrent sans que nous en soyons conscients immédiatement. Le Réseau par Défaut du Cerveau excelle dans l’art de créer de nouvelles connexions insolites et d’explorer des possibilités que notre esprit conscient aurait rejetées.
C’est souvent ce niveau d’activité cérébrale qui conduit à des moments de « eureka » spontanés, comme sous la douche. De plus, lorsque nous examinons les habitudes de penseurs tels qu’Einstein et Newton, nous constatons qu’ils accordaient toujours une place aux moments de solitude et aux moments passés seuls.
En réalité, la solitude est un élément essentiel du processus de réflexion. C’est lorsque nous sommes seuls que nous pouvons considérer ce que nous apprenons des autres selon nos propres termes. La combinaison d’apprentissage collaboratif et de temps de réflexion nous permet de maximiser le potentiel de notre esprit. Ainsi, les promenades solitaires et les moments de rêverie jouent un rôle crucial dans notre capacité à penser de manière créative et à générer de nouvelles idées.
2.Ceux qui aiment la solitude ne sont jamais seuls
Le pédiatre et psychanalyste anglais Donald Winnicott a fait une découverte significative sur notre capacité à apprécier le temps passé seul. Il a observé que cette aptitude repose sur une conviction profonde selon laquelle nous sommes toujours attentifs, même lorsque nous ne sommes pas directement sous le regard d’un parent. Après des années d’études sur le développement des bébés, il a souligné l’importance d’un sentiment sain de soi qui se construit lorsque l’enfant se sent capable de vivre sans avoir constamment besoin de l’attention immédiate d’un parent.
Paradoxalement, cet état de calme détachement ne devient possible que lorsque l’enfant sait que le père peut se rendre disponible. « Papa est juste en train de préparer le dîner. » Plus tard dans la vie, ceux qui se contentent d’être seuls y parviennent parce qu’ils croient qu’il y a toujours quelqu’un qui se soucie d’eux.
3. Apprendre à être seul booste votre créativité
Le grand psychologue Mihály Csíkszentmihályi (créateur du concept de «flux» au travail) a étudié les adolescents et a découvert que ceux qui ne pouvaient pas faire face à des épisodes occasionnels de solitude étaient beaucoup moins susceptibles de développer des compétences créatives.
C’est dans leur solitude que les enfants développent des habitudes comme la tenue d’un journal qui jettent les bases de toute une vie de production créative.
4. La solitude rend honnête
Une étude du psychologue Solomon Asch : Une étude sur des étudiants de l’Université de Harvard a révélé qu’ils offraient de fausses réponses à des questions extrêmement simples juste pour s’entendre avec un ensemble d’acteurs qui faisaient semblant d’être d’accord avec la mauvaise réponse.
Les trois quarts des répondants ont modifié leurs réponses pour se conformer à la foule.
5.La nature peut aider à guérir
Une équipe de scientifiques a suivi 11 000 adultes entre 2004 et 2010 pour savoir si l’envoi de SMS et d’e-mails pouvait conjurer la dépression. Réponse : non. Cependant, il est de plus en plus évident qu’une simple promenade dans la nature peut faire des merveilles. Quitter la foule urbaine et passer du temps seul sur un sentier réduit les niveaux d’incubation, renforce le système immunitaire et nous éloigne du stress.
6. La déconnexion nous sauve des comportements addictifs
La psychologue Elizabeth Waterman, spécialiste des dépendances en ligne, note que « nous sommes câblés pour partager pour notre propre survie », et les médias sociaux capitalisent particulièrement sur cet instinct primitif, nous donnant une décharge de dopamine chaque fois que le téléphone sonne.
Waterman dit que ce sont les applications de médias sociaux qui rendent les gens plus vulnérables à la dépendance (Instagram, Pinterest). En revanche, les sites d’information ou de sport présentent des risques bien moindres.