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Le pouvoir de parler moins dans un monde saturé de bruit

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Dans un monde où la parole est omniprésente, apprendre à parler moins peut devenir un véritable atout. Ce pouvoir vous permet non seulement d’améliorer votre écoute, mais aussi de réduire la surstimulation, vous offrant ainsi plus de temps pour réfléchir avant de vous exprimer. Comme le disait si bien la phrase : « La confiance est silencieuse, tandis que les insécurités sont bruyantes. »

Prenons l’exemple de Keanu Reeves, connu pour son rôle de John Wick. Ce personnage parle en moyenne 350 mots par film, un chiffre frappant qui illustre bien la tendance de l’acteur à rester discret, tant dans ses rôles que dans sa vie personnelle. Il n’est pas du tout réputé pour être une personne bavarde.

Cela me rappelle une anecdote de ma grand-mère, qui disait souvent que « si une marmite fait beaucoup de bruit, c’est qu’elle est vide ». Cette sagesse simple mais profonde s’applique parfaitement dans notre vie quotidienne. Par exemple, dans un cadre professionnel, un employé ou un manager qui parle sans cesse pourrait cacher un manque de substance ou tenter de dissimuler quelque chose sous un flot de paroles inutiles.

Le silence, loin d’être une faiblesse, est en réalité une forme de grande force.

Comme le disait Lao Tseu : « Le silence est une source de grande force. »

J’adore lire, et récemment, j’ai terminé quelques ouvrages de Robert Greene, spécialiste de la psychologie humaine. Ses écrits m’ont rappelé que la communication humaine ne se limite pas aux mots. Une grande part de ce que nous exprimons passe par le non-verbal : nos émotions, nos gestes, notre langage corporel, souvent plus révélateurs que nos paroles.

Enfin, il est intéressant de noter que ceux qui parlent trop perdent rapidement de leur pouvoir, alors que ceux qui choisissent de parler moins exercent une influence bien plus grande.

Le jeu du pouvoir repose souvent sur les apparences, et il est vrai que l’une des compétences clés des dirigeants, qu’ils soient PDG ou rois, est la maîtrise de leur temps. Ces individus savent que leur pouvoir ne réside pas seulement dans ce qu’ils font, mais aussi dans ce qu’ils ne révèlent pas. Ils en savent souvent plus qu’ils ne laissent paraître.

Moins vous parlez, moins les autres en savent sur vous, ce qui limite les risques de conspirations contre vous. En gardant un visage impassible et en cachant vos intentions, vous créez une aura de mystère qui peut inspirer crainte et respect.

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Je n’ai jamais rencontré de personne véritablement intellectuelle qui parle de manière excessive.

À l’inverse, j’ai observé que ceux qui parlent sans cesse ont tendance à commettre des erreurs, à se trahir ou à dire des choses qu’ils regrettent. Parler trop peut également être un signe de logorrhée, un trouble psychologique caractérisé par un flot de paroles incontrôlables.

Dans ce cas, les individus parlent rapidement et changent fréquemment de sujet, souvent sans lien avec le sujet initial. Ils ont du mal à s’arrêter, ce qui montre qu’il s’agit d’un trouble mental, et non simplement d’un excès de narcissisme ou d’une volonté de se mettre en avant. La logorrhée est souvent le reflet d’un manque de dialogue intérieur.

Les personnes qui parlent beaucoup ont souvent une vision centrée sur elles-mêmes, pensant que leurs préoccupations sont les seules qui comptent et que tout tourne autour d’elles. Les individus qui se perçoivent comme des victimes parlent principalement de leurs problèmes, tandis que les narcissiques se concentrent sur leurs réussites et recherchent constamment l’approbation des autres.

Dans les deux cas, ces personnes dominent souvent les conversations par des monologues longs et déconnectés, et manquent cruellement d’empathie.

Parler excessivement peut parfois être le reflet d’une incertitude ou d’un manque de confiance en soi.

Bien que cela puisse également résulter d’un trouble ou d’un trait de personnalité. Il existe aussi des raisons plus banales pour parler de manière excessive : parler simplement parce que vous aviez envie de dire quelque chose qui n’est plus pertinent, interrompre quelqu’un, discuter pour passer le temps, parler par habitude, ou encore pour se faire remarquer, mentir, etc.

Cette tendance à trop parler peut souvent être liée à une passivité excessive ou à un manque d’assurance, et elle constitue une erreur qui peut avoir des conséquences négatives.

Trop de détails ou des propos non pertinents peuvent faire perdre de vue le point essentiel, en particulier lorsqu’on introduit un nouveau concept. Bien sûr, le contexte reste crucial, mais il existe une fine frontière entre fournir des détails utiles et se perdre dans des informations inutiles.

Les réunions, entretiens et premiers rendez-vous sont des moments où une parole excessive peut avoir des effets contre-productifs. Ces occasions, où les deux parties évaluent s’il existe une adéquation ou une alchimie, requièrent de l’authenticité et de la sincérité. Cependant, parler trop peut nuire à votre image et vous faire passer pour une personne manquant de confiance et de clarté.

Si vous êtes la personne qui mène un entretien, il est essentiel de définir clairement les attentes dès le début, en précisant que vous vous réservez le droit d’interrompre le candidat si nécessaire. L’un des moyens les plus efficaces d’affaiblir l’impact de votre message lorsque vous donnez des retours est de trop parler, surtout si vos critiques manquent de pertinence ou de constructivité.

Dans mes propres expériences professionnelles, j’ai remarqué que mes supérieurs réagissaient plus positivement lorsque je les remerciais simplement pour leurs retours et que je restais calme et mesuré en réponse à certaines critiques ou suggestions d’amélioration.

Au final, des conversations excessives sollicitent excessivement nos capacités cognitives. Parler moins présente de nombreux avantages : cela améliore votre écoute, réduit la surcharge mentale, vous offre davantage de temps pour réfléchir à vos mots et vous aide à éviter les malentendus.

Moins vous parlez, plus vous avez d’impact.

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Publié par Jean-Charles Réno

À propos de l’auteur: j'aime la nature et l'écologie mais je m'intéresse aussi à la psychologie et la spiritualité, je pense que tout est lié. Je suis arrivé dans l’équipe d’ESM en 2016 après avoir étudié en Angleterre et passé plusieurs années en Australie . Depuis toujours, je suis soucieux de la nature et de mon impact sur l’environnement. Ainsi, par le biais d’informations, j’essaie de contribuer à l’amélioration de l’environnement et de jouer un rôle dans l’éveil des consciences afin de rendre le monde un peu meilleur chaque jour.

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