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Le côté obscur de la lumière

Image crédit :Pixabay

Le côté obscur de la lumière

L’obscurité est inévitable sur le chemin spirituel.

« Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu’au jour où être fort reste ta seule option » – Bob Marley

Arrive un point où vous avez l’impression que l’énormité des circonstances est si invraisemblable que, vous commencez à vous demander comment vous arrivez encore à tenir débout, et même à fermer les paupières. Comment malgré tout, la lumière est-elle entrée? Comment êtes-vous arrivé là où vous en êtes?

C’est peut-être parce que vous avez été poussé vers l’effet de la chaleur.

La pratique consistant à développer n’importe quelle sorte de pratique spirituelle, et tout ce qui est susceptible de vous amener à une plus grande prise de conscience de vous-même et de votre relation avec le monde qui vous entoure, est un processus qui consiste à sortir du rang et à se mettre en situation de vulnérabilité face aux flammes ardentes. Ce n’est pas un processus doux. Il est même souvent brutal.

On y rencontre de la rage, de la peur, et même de la révolte. Il y a des jours où vous pourriez vous sentir en incapacité de bouger ou, même de bien respirer. Dans de tels moments, tout semble tellement difficile à comprendre que la seule chose qu’on puisse faire est de simplement « lâcher-prise ».

Et c’est précisément de là que l’experience commence.

C’est beau de voir que la spiritualité prend une si grande ampleur à travers le monde. On voit l’essor de grands enseignants et chercheurs spirituels authentiques et modernisés.

Pour beaucoup d’entre nous, ces phares sont un signe d’espoir pour nos jours interminables passés à la dérive en mer.

Nous sommes souvent amenés à créer notre propre pratique spirituelle, quelle qu’elle soit, à partir d’une période de tourments intérieurs et extérieurs si insupportable que nous pensons être brisés en minuscules fragments.

Voilà comment cela se passe, nous nous brisons afin de pouvoir être ensuite nourris par le feu. Mais toutefois, nous recevons uniquement que ce dont nous avons besoin pour grandir et nous développer.

Voir aussi : Le côté obscur des empathes que vous voyez rarement

Cependant, nous croyons trouver la plénitude. Comme s’il s’agissait d’un élément qui était tout ce temps en dehors de nous. La réponse. Nous pensons, génial, je peux à présent méditer, avoir une expérience intime consciente et boire du jus vert, et je pourrais ainsi amoindrir lentement mon expérience de la négativité et de la douleur. J’oublierai mon impulsion secrète à l’autodestruction.

J’oublierai mon insécurité. Je ne tiendrai pas compte de la vérité sur mon identité.

Oublier les choses ne les fait pas disparaître. Faire semblant de ne pas les ressentir ne signifie pas que celles-ci sont inexistantes. Un jour, vous en ferez l’expérience, et vous ressentirez tout.

Ça ne s’arrêtera pas. Jamais. Ça ne cessera de venir, croître en intensité, en vous invitant aux limites de votre santé mentale.

Et c’est exactement là que tout commence.

Après une période initiale comme un papillon de nuit attiré par la lumière du feu, nous avons tendance à prendre progressivement conscience que peu importe l’assistance spirituelle que nous recevons, une grande partie de ce chemin doit être parcouru seul.

Quand nous sommes en incapacité de réaliser cela, nous sommes souvent catapultés dans des situations qui nous isolent, précisément pour cette raison. La vie ne nous maternisera pas. Elle exigera à ce que nous nous révélions.

Le processus d’être conduit à la lumière, de la « prise de conscience », ne s’agit pas simplement de devenir plus lumineux. C’est aussi le processus de devenir très intime avec la lourdeur sombre, vorace et insatiable à l’intérieur de nous-même.

Le côté obscur de la lumière-2

 » De l’obscurité, naît la lumière. » 

Dans Au-delà du principe de plaisir (1920), Freud oppose pulsions de vie et pulsions de mort. Les pulsions de mort visent à abolir la tension en ramenant l’être vivant à l’état inorganique : elles sont pour cela tournées d’abord vers l’intérieur, et tendent à l’autodestruction ; ce n’est que de façon secondaire qu’elles se tournent vers l’extérieur, sous la forme de pulsions d’agression ou de destruction. https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/pulsion/84315#XhkCyYyJkG1TvXiT.99

«  Kâlî, Shakti de Shiva, représente son aspect ou sa composante féminine, ainsi que son principe d’énergie. Elle est la mère de la vie, mais aussi de la mort. Ainsi, Kali est la Shakti (principe d’une bonté douce et lumineuse) du Dieu Shiva, sans laquelle Shiva ne pourrait agir. »

Voir aussi : Un professeur en psychologie révèle le côté obscur de l’empathie

Le genre humain aspire à faire l’expérience de sa temporalité de toutes les façons possibles – de manière heureuse et dévastatrice.

Plus on pratique, plus on se rend compte qu’en laissant entrer la lumière, plus les ténèbres arriveront, existeront, et continueront de croître et de prospérer afin d’amener du contraste. Le nier provoque beaucoup de manies.

Sous une façade de pureté, il y a toujours une histoire plus profonde. Le but est de faire l’expérience de l’équilibre, et nous ne pouvons y arriver en balayant nos vieilles histoires sous le tapis. Celles-ci doivent être transmutées. Alchimisées. Servir de bois d’allumage. L’obscurité doit être regardée en face.

Car quand nous la repoussons sans cesse, la jugeons, nions son existence, ou que nous croyons qu’elle n’est pas alignée avec notre chemin, cela ne fait qu’augmenter sa puissance et sa présence. Il faut se réconcilier avec son énergie intime. Il faut se laisser aller. Lâcher-prise.

Et c’est précisément quand les gens commencent à vivre.

Il y a une longue liste d’études sur l’obscurité. Ce sujet reçoit souvent beaucoup de critiques, probablement parce que les gens préfèrent plutôt se concentrer sur les aspects positifs de la croissance. Ce qui est tout à fait normal.

Mais lorsque nous ignorons les parties de nous dont nous avons peur de regarder en face, il arrive que nous devenions des esclaves de ce maître. Nous cachons un secret que nous pensons que personne ne peut voir. Mails ils y arrivent tout de même.

Ce secret grandit encore et encore, devient de la peur, de la culpabilité, de la honte, de la terreur, et de l’anxiété. C’est le genre de douleur que vous ne souhaiteriez même pas à votre pire ennemi.

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On doit arriver à faire face aux choses vraiment terrifiantes, qui sont juste au-dessus de la ligne de flottaison, et consciemment, faire le choix d’y plonger. Cet océan profond, agité, et qui est complètement dans l’obscurité. Une véritable aventure dans les profondeurs.

Généralement tout ce à quoi vous êtes contre est généralement en contradiction avec l’immensité de votre vie.

Apprenez à vous connaître pleinement. À aimer chaque coin de votre être. À être avec des gens qui aiment chaque facette de qui vous êtes.

Quand vous rencontrez quelqu’un d’authentique, vous pouvez ressentir cela. Ces personnes puisent dans cette source. Elles n’en n’ont pas peur. Ni d’être excessives. Ni d’être trop vulnérables.

Cela est loin de leur priorité, parce qu’elle/ils reconnaissent que les ténèbres font partie de l’être humain, et qu’il est tout à fait sain de dévoiler son humanité avec le monde. Dans une société axée sur la mobilité ascensionnelle en continu, il n’est pas surprenant que tant de succès repose sur l’artifice et le manque de profondeur.

Plus nous rejetons la notion que la vie est aussi faite de ténèbres, que ces parties ne sont pas moins aimables, et qu’elles font qui nous sommes, plus nous pouvons nous aventurer sur la voie de l’autre moitié de l’humanité.

L’obscurité est réelle, elle ne disparaît pas, mais une fois que vous l’observez, elle devient autre chose: la toile sur laquelle le cosmos est né. Voir en face cette autre moitié signifie que vous avez la possibilité d’explorer les parties les plus éloignées de l’Univers.

Après tout nous sommes ici pour développer l’entièreté de notre humanité. Et c’est ici que ça commence.

 » Plus claire la lumière, plus sombre l’obscurité… Il est impossible d’apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres. » – Jean-Paul Sartre

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Publié par Sandra Véringa

J’ai rejoint l’équipe ESM en 2014. Il y a beaucoup de choses qui se passent sur la planète qui vont à l’encontre de mes valeurs, j’ai voulu faire de mon mieux pour jouer un rôle dans la création de changements. Depuis que je travaille pour ESM, il y a eu de grands changements dans ma vie et j’espère pouvoir sensibiliser et faire changer la mentalité de notre société.

2 Commentaires

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  1. Bonjour, j’aime beaucoup cet article!
    J’ai écris un petit poème il y a 2 semaines, il illumine bien ce post je trouve! Le voici:

    Tel l’arbre splendide qui se dresse haut et fier vers la lumière, c’est dans l’ombre de la terre mère que mes racines ont grandi, et c’est dans le creux de son obscurité qu’elles se sont nourries et fortifiées…

    Bonne journée à tous!

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