Il y a une histoire que j’ai lue il y a plusieurs années qui m’a vraiment aidé à approfondir ma réflexion sur l’importance de l’argent et du travail.
Que signifie le bonheur pour vous? Gagner de l’argent ou être en bonne santé? Avoir du succès ou profiter de votre temps libre? Cette fable (une de mes leçons de vie préférées) vous aidera à mettre les choses en perspective.
Cette histoire, adaptée de «Anekdote zur Senkung der Arbeitsmoral» («Anecdote concernant la baisse de la productivité») est l’une des histoires courtes les plus célèbres de l’écrivain allemand Heinrich Böll.
C’est une petite histoire avec beaucoup de leçons inspirantes qui signifient beaucoup de choses différentes pour toutes sortes de personnes.
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Pour moi, c’est un rappel authentique que le bonheur, c’est vivre simplement… et que le bonheur ce n’est pas attendre la retraite. Vos 62 premières années sont trop précieuses pour cela.
Elle s’appelle «La parabole du pêcheur mexicain» ou «La fable de l’homme d’affaires et du pêcheur».
Et cette petite histoire nous fait nous interroger sur nos préoccupations, l’argent et le sens de notre vie :
« Sur les ordres de son médecin, un homme d’affaires américain est parti en vacances au Mexique, dans un petit village au bord de la mer.
Le premier matin, incapable de se rendormir après un coup de téléphone urgent de son bureau, il sort marcher jusqu’à la jetée pour se changer les idées.
Un petit bateau avec un pêcheur à son bord est à quai et dans le bateau, il y a plusieurs gros thons jaunes. L’Américain complimente le Mexicain sur sa pêche.
« Vous les avez pris en combien de temps ? », demande l’Américain.
« Pas très longtemps », répond le Mexicain dans un anglais impeccable.
« Pourquoi est-ce que vous ne restez pas en mer plus longtemps pour prendre davantage de poissons ? » demande alors l’Américain.
« J’en ai suffisamment pour faire vivre ma famille et en donner quelques uns à des amis », dit le Mexicain tout en déchargeant sa pêche dans un panier.
« Mais… et le reste du temps, vous faites quoi ? »
Le Mexicain relève la tête en souriant: « Je me lève tard, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme, Julia, et, tous les soirs je vais jusqu’au village, boire du vin et jouer de la guitare avec mes amis. J’ai une vie riche et bien remplie, señor. »
L’Américain éclate de rire et bombe le torse: « Monsieur, j’ai un MBA de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez passer davantage de temps à la pêche et, avec les bénéfices, acheter un plus gros bateau. En un rien de temps, vous pourriez acheter plusieurs bateaux. Et vous finirez à la tête d’une flottille de pêche. »
Il poursuit : « Au lieu de vendre votre poisson à un intermédiaire, vous le vendriez directement aux consommateurs, et vous finiriez par ouvrir votre propre conserverie. Vous contrôleriez le produit, la transformation et la distribution. Il vous faudrait alors quitter ce petit village, naturellement, pour vous installer à Mexico, puis à Los Angeles et, pourquoi pas, à New York, où vous trouveriez les bonnes compétences pour continuer à développer vos activités. »
Le pêcheur mexicain demande alors : « Mais señor, ça va prendre combien de temps, tout ça ? »
A quoi l’Américain répond: « Oh, quinze à vingt ans. Vingt-cinq max. »
« Et après señor ? »
L’Américain rit et dit: « C’est là que ça devient vraiment intéressant. Au bon moment, vous entrez en bourse, vous vendez le capital de votre société et vous devenez très riche. Vous gagneriez des millions. »
« Des millions, señor ? Et après ? »
« Après ? Vous prenez votre retraite et vous vous installez dans un petit village au bord de la mer, où vous dormez tard, pêchez un peu, jouez avec vos enfants, faites la sieste avec votre femme et allez faire un tour au village le soir, boire du vin et jouer de la guitare avec vos amis… »
Le temps est ce qu’on a de plus précieux. Alors, pourquoi l’échanger contre toujours plus d’argent ? Pour gagner du temps ? Ça n’est pas logique !
Cela illustre brillamment les illusions dans lesquelles nous tombons si facilement lorsque nous recherchons la richesse et la liberté financière. C’est beaucoup trop facile de vouloir toujours plus et d’oublier que le jeu final est le bonheur et une vie épanouissante.