Cette personne sait à quoi ressemble la douleur. Pas seulement la douleur d’être abandonnée ou trompée.
Elle a connu un chagrin extrême. Le genre de chagrin qui ne peut pas être réparé avec un message ivre ou un garçon réconfortant. Le genre de chagrin où la personne qui vous manque ne reviendra jamais.
Elle est forte, parce qu’elle a eu une relation avec quelqu’un – quelqu’un de beau, à couper le souffle.Quelqu’un qui méritait de vivre une longue vie en bonne santé . Mais cette personne lui a été arrachée.
Elle n’a pas eu assez de temps avec elle. Elle n’a pas dit tout ce qu’elle aurait dû.
C’est injuste, mais elle a appris à accepter que cela fait partie de la vie. L’univers ne fait pas de préférences.
Sa force a été testée le jour où elle a appris les nouvelles – et tous les jours depuis cela. Elle s’est remise en question. S’est interrogée sur le sens de la vie.
Sa force a diminué, mais elle ne l’a jamais abandonnée complètement. Si elle l’avait fait, alors elle ne serait plus ici.
Mais elle est encore là. Elle respire encore.
Elle est devenue forte grâce à la mort, parce qu’elle est toujours en vie, même si son être cher est parti.
Parce qu’elle a vécu les pires circonstances possibles et a survécu. Le deuil de la famille. La préparation des funérailles..Les messages de « si je peux faire quelque chose ». Les paniers de fruits. Les messages attachés aux fleurs.
Elle a traversé les moments les plus difficiles, des moments où elle aurait pu vouloir disparaître, elle aurait voulu échanger de place avec la personne qui est partie – mais elle a encore la capacité de sourire. De rire. De profiter de la vie.
Bien sûr, elle n’a pas fini de pleurer. Elle pleurera quand elle ouvrira ses albums. Quand elle passera voir cette personne au cimetière. Quand il sera tard le soir ou tôt le matin et qu’elle ne réussira plus à dormir.
Mais ces larmes ne font pas sa faiblesse.
Elles la rendent forte. Elles font d’elle une survivante..
Elle est forte, parce qu’elle a connu la plus grande perte que l’on puisse imaginer.
Elle sait à quoi ressemble la douleur incessante – ce que l’on ressent quand quelqu’un nous manque mais qu’on ne pourra jamais revoir. Quelqu’un sur qui elle peut crier et hurler, mais qui ne donnera jamais de réponse concrète.
Elle est forte, parce qu’elle n’a pas laissé la mort la transformer en quelqu’un de cynique. Elle a encore un très grand cœur. Elle a encore beaucoup d’amour à donner.
Elle est forte, parce qu’elle est là pour ses amis chaque fois qu’ils sont confrontés à une perte similaire. Parce que c’est quelqu’un sur qui on peut compter. Parce qu’elle ne laisse pas les horreurs de son passé la hanter.
Elle est forte, parce que si elle a pu survivre à la mort de quelqu’un qu’elle aimait plus que les mots ne peuvent l’exprimer, alors elle peut survivre à n’importe quoi.
Merci pour ce bel article empli d’espérance.
J’aimerais connaître son auteur.
C’est vrai je suis passée par là,en effet pire que ça il y a pas ,ce que vous avez écrit c’est exactement ce que j’ai ressenti et je j’ai eu deux fois 2 pertes mais c’est vraiment tout à fait ce que vous avez exprimer qu’on ressent,je peux vous dire que j’ai 3 etres chers au paradis. merci pour votre article.
Pas d accord pour faire passer une femme en deuil pour une femme forte. Une femme en deuil comme toute personne en deuil est confronte a la douleur certes. C est indiscutable mais les seules femmes fortes en realite sont celles qui ont perdu leur identité par l agression et le viol. Un deuil ne dissocie pas une personne, un viol la dissocie et lui fait perdre son identité. La femme en deuil est forte certes mais elle a une chance que d autres n ont pas elle est dans son unité, l etre cher perdu n’ ayant jamais fait partie de cette unité qui appartient a chacun….sauf a la femme battue, agressée ou violée qui elle seule merite le titre de femme forte si elle survit et surmonte cette dissociation d’ elle même ! ???
ce n’est pas comparable , perdre un être cher , ça ne peut pas se réparer du tout , c’est une perte à vie , c’est un immense vide , un gouffre sans fin , c’est dans la vie qu il y a ce manque quotidien, surtout quand c est un enfant qu on perd , et il faut être fort pour continuer sans
l agression , le viol, c’est dans la chair , dans l’être qu’il y a une horrible souffrance et il faut être fort pour essayer de se reconstruire avec les morceaux qui restent , pour parfois fuir loin
la maltraitance des enfants , pendant des années parfois , laisse tellement de stigmates qu’ils n’ont même pas eu la cha,ce de pouvoir se construire autrement que dans la douleur et pour eux il faut être très fort , tres résilient pour parvenir à s’en sortir
dans ltous les cas ça demande des ressources aux personnes et beaucoup de courage
Je suis d’accord avec vous .
Déposer un commentaire sur le viol et la maltraitance sur un sujet aussi délicat que la perte d’un enfant… il y a également des textes et forums pour ces deux débats qui n’ont juste rien avoir ici !
C’est un texte qui essaie de relever quelque peu ces femmes au bout du rouleau et vous, vous arrivez avec vos gros sabots pour crier haut et fort qu’elles n’en n’ont pas le besoin car elles n’ont pas été violées ni battues???
J’espère franchement que c’est une blague déplacée et de mauvais goût…. parce que déplacé c’est ce que c’est ! Alors avant d’ouvrir son bec sur un sujet qu’on ne connais pas ou du moins qu’on en théorie parce que l’on a fait je ne sais quelle formation en psychologie de mes fesses (parce que je suis presque certaine que vous n’avez pas vécu cette perte vous même sinon vous ne penseriez même pas à faire ce genre de commentaire débile; je travaille moi même dans ce domaine et je ne conçoit pas un tel commentaire) l’on fait bien attention de se demander si son commentaire est gentil, utile et nécessaire aux lecteurs.
Pour en finir, évitez de lâcher ce genre de pensées au dehors car personnellement je pense que le jour où je tombe sur un énergumène dans votre genre qui me dit que la douleur que je ressent au quotidien par la perte de mes enfants n’est rien comparée à un viol et à la violence, je lui collerais ma main dans la tronche histoire de lui remettre les idées en place !
Ps. J’ai été abusée également, violée et maltraitée/battue pendant des années et je peut vous garantir que je préfère revivre cela que subir chaque jour toutes les émotions négatives qui m’envahissent quand je repense à mes enfants qui devraient être là mais pourtant qui ne le sont plus.
je suis tellement d’accord avec vous madame…j’ai perdu mon fils, mon bébé de 29 ans voilà 1 ans et je NE PEU PAS accepter que je le verrai plus.Cette douleur qui m’habite depuis, cette rage qui ne me quitte plus…je veux mourir pour le rejoindre mais je dois aussi vivre, continuer pour mes autres garçons…il n’y a pas de mots pour décrire ce que je vis mais celles qui le vivent peuvent comprendre.Est ce que j’accepterai un jour? j’en doute…mon coeur saigne depuis 1 ans…
Je suis d accord avec vous le Deuil n existe pas le vide le manque la tristesse est toujours là
Dans ma vie j’ai été abusée par mon père et j’ai perdu mon petit garçon de 10 ans. Le premier n’est rien en comparaison du second. On croit toujours avoir vécu le pire. Et ben non il y a toujours pire.
Je pense que tu confonds la force et la résilience ma chère. Les femmes fortes ont traversées des épreuves tous autant qu’elles sont. Dans cet article, il est question de la perte d’un être cher donc il n’est pas question de toutes les autres choses qui font d’elle une femme forte. Je crois que tu as oublié la teneur du message au départ.
Un viol est une perte d’intimité certes et c’est un mal indissociable mais la perte d’un être cher est tout aussi douloureuse qu’un viol et c’est un viol émotionnel donc je crois que tu devrais repenser tes apprentissages parce que crois moi tu as oublié ce qui était primordial dans ce message.
En dépit de ton passé, c’est à toi de décider de te transcender et d’en faire quelque chose de positif et toi seule est maîtresse de ta destinée alors trouves toi une raison d’être forte et domine cette raison. Parce qu’un jour tu tomberas très bas et tu n’auras aucun moyen de remonter.
La force se crée dans les épreuves donc à toi de lire entre les lignes et de comprendre le message initial.
Je ne néglige pas les agressions sexuelles mais il n’est pas question de cela dans cette lettre à une femme forte donc à toi de mettre tes priorités en place et de décider sur quoi tu veux devenir forte.
Bon courage.
Je confirme! Une maladie incurable me l’a arrachê il y a 18 ans.
Je n’ai pas eut la douleur de perdre un enfant, un compagnon.
J’ai du faire le deuil de donner la vie à 21 ans lorsque j’ai appris ma stérilité (conséquence des viols subis à l’adolescence pendant presque 10 ans).
La douleur que l’on a, de par ses abus n’a pas être comparée à celle d’une femme perdant son enfant, même son compagnon.
J’ai soutenu une proche dans cette épreuve, perdre le seul homme qu’elle aimais et aimera.
Elle s’est retrouvée seule avec 3 enfants à charge. Son mari a eut un cancer fulgurant.
Jamais je ne lui ai dis que sa douleur était moindre que la mienne.
L’anéantissement et l’incompréhension pour celle qui survit est d’une telle violence.
Je connais des femmes qui ont perdus leurs enfants (par suicide)… la souffrance est permanente avec un sentiment de culpabilité tellement lourd à porter.
Sincèrement nous n’avons pas pas à graduer la violence de la perte d’un être cher, avec celle d’avoir subie des violences.
La douleur est présente dans tout les cas, violente et incompréhensible.
Oui les personnes qui arrivent à vivre, ou à donner le change sont des personnes fortes.
Je les admire car je sais le prix à payer pour continuer de se lever le matin, de faire les courses, de travailler quand tout c’est écroulé à l’intérieur.
Perdre un enfant, un être qui est sa moitié est aussi une perte d’identité quand sa vie se construit avec une autre personne.
Je suis d’accord avec Souris et Helin.
Oui les femmes qui ont subis la perte d’un être cher sont des femmes fortes. Elles méritent qu’on leur dise, et de ne pas s’entendre dire qu’elles ont eut de la chance car elles n’ont pas été battues ou violées.
C’est un manque évident d’empathie. Lorsqu’on se relève ou qu’on continue de vivre malgré tout, on n’a pas à entendre ce genre de chose. Il n’y a pas de comparaison possible. Il s’agit de cas de résilience de toute façon.
Moi, ancienne adolescente violée, je vous le dis à vous Mesdames (mais aussi Messieurs) vous êtes forts même si vous en doutez.
Vous avez mon admiration, mon empathie de ce calvaire vécu, de cette injustice ressentie devant la perte d’un être cher
Très beau merci !