Jean-Charles Réno
Las gens qui savent bien parler mais mais mal écouter, vous en côtoyez certainement. Récemment, j’ai remarqué un comportement chez certaines personnes : elles sont douées pour parler, mais moins pour écouter. Il semble y avoir un désir irrépressible de parler en permanence, sans prendre le temps nécessaire pour vraiment comprendre ce qui est dit. L’écoute est souvent sacrifiée.
Les conversations deviennent bavardages vides, sans une réelle compréhension mutuelle, des échanges désordonnés où les discours s’entrechoquent sans véritable assimilation des paroles de l’autre.
Parler est un moyen essentiel de s’exprimer, d’organiser ses idées, mais je constate qu’un besoin constant de parler, est souvent le reflet d’un esprit agité. Un esprit plus calme laisse plus de place à l’écoute. Le silence permet d’entendre.
Avez-vous déjà pris le temps de vous arrêter pour écouter simplement, au lieu de mal écouter ?
Il est important de faire la distinction entre « entendre » et « écouter ».
Dans le premier cas, il s’agit généralement de la perception d’un son, un acte presque automatique, inhérent à notre nature. Lorsqu’une personne perd son audition, elle peut retrouver la capacité d’entendre.
En revanche, « écouter » signifie accorder une véritable attention au son perçu.
C’est un acte conscient où l’on choisit de prêter une oreille attentive à ce que l’on entend. L’écoute est quelque chose que l’on peut contrôler, décider si l’on souhaite vraiment accorder de l’importance à ce que l’on entend et le comprendre. Pour écouter, il faut être dans un état d’écoute active. Et vous, êtes-vous simplement en train d’entendre ou d’écouter vraiment ?
Ce n’est pas parce que tout le monde parle qu’il a quelque chose d’important à dire.
Au milieu de cette cacophonie verbale, il est essentiel d’apprendre à filtrer les informations. Cependant, le respect de la parole de l’autre et la capacité à s’exprimer de manière concise sont des éléments clés pour améliorer la communication. Il est important de réfléchir et d’écouter avec le cœur. C’est ainsi que l’écoute devient le chemin vers l’empathie.
L’empathie est une compétence humaine précieuse et transformative qui mérite d’être davantage pratiquée.
Elle consiste à se mettre à la place de quelqu’un d’autre, favorisant ainsi une meilleure compréhension des sentiments et une plus grande inclination à l’altruisme, c’est-à-dire le désir d’aider les autres sans intérêt personnel.
L’écoute et la compréhension des besoins d’autrui favorisent l’empathie, ce qui peut être très bénéfique, notamment pour les leaders, en améliorant leur solidarité, leur réussite personnelle et professionnelle, ainsi que leur bonheur.
De plus, il est essentiel de cultiver l’empathie envers les enfants, car ils peuvent parfois se sentir mal compris en raison d’un manque d’écoute. Les enfants dépendent de leurs parents, mais ils possèdent également une intelligence et une capacité à exprimer leurs émotions. L’imposition de comportements sans une réelle observation peut entraver leur développement naturel. Il est essentiel de se mettre à leur place.
Il est important de faire la distinction entre les termes « empathie » et « sympathie ».
Les deux découlent du mot grec « pathos », signifiant sentiment. Cependant, l’empathie (du grec « into ») reflète la capacité humaine à comprendre les émotions et les sentiments des autres. Cela est étroitement lié à l’intelligence émotionnelle.
D’origine grecque, le terme « empathie » signifie « passion », et il implique une communication émotionnelle avec une autre personne, ainsi que la capacité psychologique de se mettre à la place de cette personne.
La « sympathie » (du grec « sym », signifiant « ensemble ») est la coexistence des émotions, c’est le fait de partager une émotion avec quelqu’un, de ressentir ce qu’il ressent.
Elle implique une sorte d’union émotionnelle, mais peut parfois entraîner un sentiment d’exclusion.
C’est une forme de communication liée à une première perception des émotions. En somme, la sympathie consiste à ressentir pour les autres, tandis que l’empathie consiste à ressentir avec les autres. En général, ces deux concepts diffèrent par leur intensité émotionnelle.
Il serait bénéfique d’aborder ce sujet dans les programmes éducatifs, ce qui est envisagé en France, car il existe de nombreuses professions axées sur les soins et l’interaction humaine.
Devenir une personne plus empathique permet de mieux comprendre les autres, de saisir leurs besoins, de comprendre leurs motivations, de résoudre les conflits de manière plus efficace et d’exprimer ses opinions de manière plus persuasive.
Dans le contexte professionnel, l’empathie est une qualité précieuse pour un leader.
Cette approche devrait être adoptée dans la vie quotidienne, en développant une écoute attentive, en favorisant l’empathie, en évitant les préoccupations futiles, en sachant discerner, en s’exprimant seulement lorsque nécessaire, et en maîtrisant le silence.
Cette approche peut véritablement transformer la communication, accroître la compréhension mutuelle et favoriser des relations apaisées.
Une formule susceptible d’aider de nombreuses personnes et de contribuer à améliorer le monde.
