Le calendrier maya est synchronisé avec Mars tous les 16 360 jours.
Les anciens Mayas étaient passionnés par l’astronomie et le chronométrage, et de récentes recherches ont permis de comprendre comment ils ont connecté ces deux domaines. Selon une étude, le mystérieux calendrier maya permettait de suivre le mouvement des planètes dans le ciel nocturne sur une période de 45 ans, ce qui résout une longue énigme sur le fonctionnement de cet almanach préhispanique emblématique.
Les auteurs de l’étude ont découvert que le calendrier maya était synchronisé avec le mouvement de chaque planète, ce qui témoigne de la sophistication de la civilisation maya dans le domaine de l’astronomie.
Le calendrier maya était plus complexe que notre système de jours, de mois et d’années. Il comportait une série de cycles imbriqués, tels que le Tzolk’in, qui durait 260 jours, et le Haab, qui durait 365 jours. Ces deux cycles se synchronisaient tous les 52 ans, créant ainsi une période calendaire globale appelée « Calendrier Rituel ».
Cependant, des inscriptions découvertes sur des sites mayas ont révélé l’existence d’un cycle supplémentaire de 819 jours. Les chercheurs ont découvert que chaque date de ce cycle était associée à l’un des quatre points cardinaux.
Il fallait donc quatre tours de 819 jours, soit environ neuf ans, pour compléter l’ensemble du cycle. Cette découverte illustre encore une fois la sophistication du système de calendrier maya et son utilisation de cycles complexes pour suivre le temps.
Les chercheurs ont longtemps soupçonné que le cycle de 819 jours du calendrier maya était lié à la période synodique des planètes, qui correspond au temps nécessaire à une planète pour revenir à sa position initiale dans le ciel vue de la Terre.
Par exemple, la période synodique de Mercure est de 117 jours, et lorsqu’elle est multipliée par sept, elle correspond parfaitement à 819. Cette observation renforce l’hypothèse selon laquelle les anciens Mayas utilisaient leur calendrier pour suivre les mouvements des planètes dans le ciel nocturne.
Cependant, aucune des périodes synodiques des autres planètes ne peut être multipliée pour donner 819, ce qui porte à confusion quant au fonctionnement de cet étrange système calendaire.
Dans leur nouvelle étude, cependant, les chercheurs soulignent que 20 cycles de 819 jours donnent un total de 16 380 jours (environ 45 ans), qui peuvent être soigneusement divisés pour correspondre à la période synodique de chaque planète.
Par exemple, Saturne prend 378 jours pour revenir à sa position initiale, et treize de ces cycles correspondent à six fois 819 jours.
De même, sept retours de Vénus correspondent à cinq décomptes de 819 jours, tandis que 39 répétitions de la période synodique de Jupiter correspondent à 19 cycles de 819 jours.
Pour Mars, dont la période synodique est de 780 jours, multiplier ce nombre par 21 donne exactement 20 819 jours. Les auteurs de l’étude suggèrent qu’en étendant le cycle standard de 4 x 819 jours à 20 périodes de 819 jours, on obtient un système de calendrier plus large qui est en mesure de suivre les périodes synodiques de toutes les planètes visibles.
Cette découverte montre l’ingéniosité des anciens Mayas dans l’utilisation de leur calendrier pour suivre les mouvements des planètes dans le ciel nocturne.
Un aspect important de la découverte est que 16 380, qui est égal à 20 x 819, est également un multiple de 260, le nombre de jours dans le cycle sacré Tzolk’in. Les astronomes mayas qui ont créé le décompte de 819 jours ont donc envisagé ce système de calendrier comme plus large que la simple observation d’une seule planète.
Il pourrait être utilisé pour prédire les périodes synodiques de toutes les planètes visibles et pour les synchroniser avec les cycles du Tzolk’in et du Calendar Round. Les chercheurs concluent que les anciens Mayas ont été ingénieux dans leur utilisation de ce système de calendrier pour suivre les mouvements des planètes et les intégrer dans leur vie quotidienne.
« Plutôt que de limiter leur attention à une seule planète, les astronomes mayas qui ont créé le décompte de 819 jours l’ont envisagé comme un système de calendrier plus large qui pourrait être utilisé pour les prédictions de toutes les périodes synodiques de la planète visible, ainsi que des points de commensuration avec les cycles du Tzolk’in et du Calendrier Rituel », concluent les chercheurs.
L’étude est publiée dans la revue Ancient Mesoamerica .
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