Jean-Charles Réno
Ce qui sauve notre santé mentale, notre équilibre, notre lucidité, dans ce monde de fous qui nous entoure, c’est l’amour que nous recueillons et répandons. Cela, oui, c’est véritablement une chose que l’on devrait respecter.
Le monde a grandi. Le monde est connecté. Le monde est rempli de gens. Désormais, nous sommes des millions et des milliards à pouvoir communiquer en un instant.
Les nouvelles se propagent en quelques secondes, les faits atteignent beaucoup plus de gens, tout est très rapide et volumineux. Vous n’avez même pas le temps de bien digérer tout cela, car le temps est ce que nous avons le moins dans cette vie.
La technologie améliore les possibilités de confort, mais c’est toujours inconfortable. Les façons dont nous communiquons les uns avec les autres sont innombrables, mais nous restons toujours déconnectés. Il y a plusieurs appareils électroménagers, qui font des tâches à notre place, mais nous sommes quand même fatigués.
L’information est de plus en plus accessible à tous, mais nous restons mal informés. Il y a tellement de nouvelles informations qui nous parviennent que nous n’arrivons pas à suivre.
Le monde est parfois violent, dangereux et le mal s’empare de l’actualité.
La compétitivité imprègne tous les domaines de la vie, du marché du travail, aux relations quotidiennes. Les obligations s’accumulent et nous avançons, comme des robots. Nous robotisons nos activités, nous robotisons nos obligations et l’accomplissement des tâches. Les actions, les pensées et les sentiments sont robotisés.
La dureté extérieure s’installe alors ici à l’intérieur de nous.
Et on tombe malade. On tombe malade à l’extérieur, à l’intérieur, cela rend les autres malades, les environnements, les pensées, les sentiments, les relations nous rendent malades. Nous ne pouvons pas supporter tant de pression, tant de mauvaises nouvelles, tant de manque de contact humain. Les loisirs, les contacts nous manquent.
Nous nous accrochons à l’ostentation virtuelle, visant à consommer, à acheter et à obtenir des choses matérielles. Et nous oublions de consommer l’amour et de côtoyer des gens. Erreur fatale.
N’oublions pas que ce sont les vrais sentiments et affections qui nous réconfortent quand la vie tourne mal, quand la nuit s’éternise et que la douleur arrive. Ce qui nous sauve, c’est ce que nous avons en nous, tout l’amour que nous récoltons et répandons autour de nous, avec ceux qui nous aiment.
C’est ainsi que nous préservons notre santé mentale, notre équilibre, notre clarté, dans ce monde fou qui nous entoure. C’est véritablement une chose que l’on devrait respecter.
Jean-Charles R. Pour ESM
