Rester chez soi le plus longtemps possible a été un acte d’amour. L’amour qui sauve des vies, y compris la vie elle-même.
Il faut comprendre que personne n’est moins protégé que quelqu’un d’autre, que nous sommes tous dans le même bateau, que nous devons ramer à l’unisson, ou nous coulerons tous.
Ce qui se passe est en quelque sorte un test pour voir combien d’humanité nous avons en nous, à quel point nous sommes capables de nous mettre à la place de quelqu’un d’autre, en arrêtant de nous regarder le nombril.
Il n’est plus possible de ne penser qu’à soi, car l’autre peut nous contaminer. Nous pouvons nous contaminer les uns les autres. Prendre des précautions seul ne sert à rien. Le collectif est ce qui compte ; en fait, c’est ce qui aurait toujours dû compter.
La plupart des gens s’en fichaient, s’en fichent encore, ne voulaient pas savoir, ne se souciaient pas de la vie des autres. Maintenant, nous sommes obligés de changer, car il est évident que nos vies dépendent d’autres vies.
Si nous ne pensons pas à nos prochains, aucune vie ne pourra continuer. Si nous vivons sans comprendre la dynamique de la vie en société, et de notre impact sur la planète, personne ne peut être en sécurité ou guérir.
Il ne suffit pas de s’isoler. Il faut, en plus, mettre en quarantaine le mal, la mesquinerie, l’égoïsme, l’ignorance, la cupidité.
Pendant cette période dans certains pays, la pollution de l’air a baissé, la nature a repris ses droits, les rivières sont devenues limpides. Il n’y a pas d’autre coupable que l’irresponsabilité humaine. Sans cette prise de conscience, les humains s’extermineront.
Il est nécessaire de réfléchir sur le caractère éphémère de la vie, sur nos faiblesses et nos vulnérabilités.
Il faut comprendre que personne n’est moins protégé que quelqu’un d’autre, que nous sommes tous dans le même bateau, que nous devons ramer à l’unisson, ou nous coulerons tous. Nous devons faire confiance aux statistiques, à ce qui s’est passé dans d’autres pays, à ce que la science a à nous dire. Il faut penser à l’ensemble.
En cette période, l’amour de soi ne suffit plus, il faut aussi aimer son prochain. Nos attitudes ont un impact sur les autres vies, et vice versa.
Rester chez soi le plus longtemps possible a été un acte d’amour. L’amour qui sauve des vies, y compris la vie elle-même.
C’est ainsi qu’on pourra sortir de tout ce monde plus humain, plus altruiste, plus vrai. Juste en étant conscient que chaque chose, même la plus insignifiante, a des conséquences.
Jean Charles R.