Carole Mazeau
Votre relation avec vous-même est une aventure continue et unique. Tout au long de votre parcours, vos réponses, compréhensions et découvertes seront en constante évolution. Comme un paysage changeant au fil des saisons, votre compréhension de vous-même se transformera à mesure que vous gagnerez en expérience, en sagesse et en introspection.
« Vous-même, autant que n’importe qui dans l’univers entier, méritez votre amour et votre affection. » ~ Bouddha
Vous êtes le narrateur et le protagoniste de votre propre histoire intérieure. Vos pensées, émotions et expériences forment les chapitres de ce voyage. Les moments de clarté et de compréhension vous guideront, tandis que les défis et les moments de confusion vous offriront des occasions d’apprentissage.
Laissez-vous le temps de grandir et d’évoluer. Accueillez chaque aspect de vous-même avec bienveillance, qu’il soit lumineux ou sombre, car ils sont tous des éléments de votre unicité. Et n’oubliez pas que la connaissance de soi est un chemin sans fin. En acceptant cette idée, vous pouvez explorer, découvrir et redécouvrir les couches profondes de votre être, créant ainsi une relation profonde et enrichissante avec vous-même.
6 questions pour vous aider à vous aimer davantage, même quand cela semble impossible :
1.Comment puis-je mieux comprendre cette expérience ?
Un refrain récurrent dans mes anciennes notes était : « Pourquoi suis-je toujours confronté à cela ? » Cette question revenait fréquemment lorsque je faisais référence aux moments de dépression et aux schémas relationnels qui semblaient se répéter.
Au début, cette question était davantage une expression de frustration qu’une quête de réponses. Cependant, ma plus grande avancée en matière de santé mentale a été de réellement explorer cette question. Pourquoi me retrouve-je constamment isolé lorsque j’ai le plus besoin de soutien ? Pourquoi suis-je sujet à des périodes de dépression écrasantes de temps en temps ? C’est ainsi que j’ai commencé à découvrir des aspects importants de ma propre personnalité.
Cette exploration m’a enseigné que j’avais tendance à éviter les pauses, à poursuivre la perfection à tout prix, ce qui finissait par se retourner contre moi. J’ai également compris que je mettais parfois à l’épreuve les gens pour évaluer s’ils resteraient près de moi. Reconnaître ces schémas était difficile, mais c’était nettement moins pénible que de croire que j’étais fondamentalement défectueux, indigne et destiné à la solitude.
Plutôt que de tenter de corriger ou de réprimer mes émotions et réactions, j’ai découvert qu’il était plus bénéfique de les comprendre en profondeur. Quelles émotions essaient-elles de me communiquer ? Comment puis-je saisir ces messages sous-jacents ?
Ce changement de perspective m’a permis d’adopter une approche plus holistique de mes motivations au lieu de me forcer à agir ou parler d’une certaine manière. En choisissant consciemment de devenir plus curieux vis-à-vis de mon expérience, j’ai naturellement cessé de résister à mes émotions, de les juger ou de les critiquer. Plus j’ai appris à accepter chaque instant tel qu’il est, plus j’ai pu m’accepter moi-même.
2. Au-delà de mes actions, pensées et émotions, existe une essence plus profonde qui définit qui je suis.
Pour avancer à travers les fluctuations de la vie sans altérer mon estime de moi, il est essentiel de cultiver un amour envers moi-même qui transcende ces fluctuations. C’est là que réside la distinction entre l’approbation de soi et l’amour-propre.
L’approbation de soi est changeante, susceptible de varier. Lorsque je commets une erreur, il est naturel de ressentir une certaine déception envers moi-même. Cette réaction est saine et normale, car elle peut être une source d’apprentissage. Ne jamais ressentir un moment de doute envers soi-même pourrait empêcher la croissance personnelle et potentiellement nuire aux autres.
En revanche, l’amour-propre demeure nécessaire à chaque instant, surtout lorsque ma confiance en moi est ébranlée. Lorsque mes actions ne reçoivent pas mon propre aval, il est crucial de se questionner sur l’essence qui me définit au-delà de ces actions. Comment puis-je parvenir à m’accepter au-delà des hauts et des bas quotidiens, de manière à conserver une considération envers moi-même inaltérable ? Cela revient à entretenir une perception de ma propre valeur, indépendamment des circonstances changeantes de la vie.
3.Quelles sont mes besoins actuels ?
Au fil des jours, prenez un moment pour réfléchir à ce dont vous avez besoin. En procédant ainsi, vous vous engagez dans un processus nourrissant pour vous-même. Cette démarche vous permet aussi de mieux comprendre les répercussions lorsque vos besoins restent insatisfaits. En comblant vos propres besoins, vous pouvez développer une plus grande compréhension de vos signaux de manque, ce qui peut conduire à un pardon profond envers vous-même.
Chaque action, même celles qui vous ont causé du tort, a servi d’une manière ou d’une autre. Les besoins sous-jacents à chaque comportement sont toujours légitimes, bien que certains comportements soient plus bénéfiques et sains que d’autres. En identifiant vos besoins les plus profonds, vous avez l’opportunité de concevoir un plan pour y répondre consciemment de manière plus constructive.
4.Comment puis-je satisfaire mes besoins ?
Une fois que vous avez clarifié vos besoins, vous pouvez entreprendre de les anticiper et de les assouvir.
La simple reconnaissance de vos désirs constitue une étape cruciale (surtout si vos besoins diffèrent de ceux de votre entourage).
L’autre partie de l’équation réside dans le fait de vous demander quotidiennement comment répondre à vos besoins. La clé est d’anticiper vos besoins et de les combler à l’avance. De cette manière, vous pouvez éviter de retomber dans des schémas autodestructeurs impulsifs.
5.Comment puis-je identifier des besoins qui demeurent inassouvis pour le moment ?
Imaginons que vous découvriez que vous avez un besoin accru de temps en solitaire, même au sein de votre colocation avec quatre autres personnes. Il est possible que vous ne puissiez pas immédiatement satisfaire ce besoin. Toutefois, la bienveillance envers vous-même ne se mesure pas à la rapidité de résolution de problèmes. C’est davantage une pratique consistant à cultiver une relation empreinte de compassion envers vous-même.
Vous pouvez reconnaître vos frustrations et désirs tout en planifiant comment y répondre progressivement. Vous avez la capacité de vous réconforter et d’entreprendre des actions en conséquence. Rappelez-vous à quel point les paroles rassurantes d’autrui peuvent améliorer votre état d’esprit. Comment pouvez-vous vous procurer ce type d’assurance par vous-même ?
6. Comment puis-je assumer mes responsabilités ?
L’une des choses qui peut entraver votre parcours d’auto-guérison est l’attente que quelqu’un d’autre ou quelque chose d’extérieur vienne à votre secours.
Il est possible de prendre conscience de votre besoin d’appréciation, mais au lieu d’agir pour y répondre, vous pourriez vous dire que vous attendrez une promotion, une réalisation ou un événement particulier.
Portez désormais attention aux besoins que vous laissez en suspens en les projetant dans le futur ou en les confiant à autrui. Et interrogez-vous sur la manière dont vous pouvez commencer à répondre à ces besoins par vos propres moyens.
