L’amour et l’attachement sont deux concepts distincts bien que parfois interconnectés. Et dans de nombreuses relations, l’amour et l’attachement coexistent, et cela peut être sain tant que l’attachement n’entraîne pas des comportements néfastes ou restrictifs.
Une communication ouverte et une compréhension mutuelle sont essentielles pour cultiver des relations équilibrées.
1. LA LIBERTÉ DES INDIVIDUS, UNE RÉALITÉ À ACCEPTER
Il est fréquent de penser à tort que les individus sont propriétaires d’une relation. Récemment, j’ai entendu un homme exprimer qu’il avait peut-être perdu l’amour de sa vie. Il confessait également qu’il éprouvait des difficultés à se concentrer sur son travail et à rétablir les choses pour lui-même. Ensuite, il se blâmait, regrettant de ne pas avoir agi différemment et se reprochant ses erreurs.
Celui qui n’a jamais ressenti de culpabilité face au départ de quelqu’un devrait se montrer compréhensif. Cependant, s’accuser soi-même ne soulage en rien la douleur.
Lorsqu’une personne s’éloigne, dit adieu, disparaît, ou met fin à une relation que nous espérions prolonger, la meilleure réaction est de l’accepter. Il est inutile de vouloir prendre soin de l’autre lorsque celui-ci ne souhaite plus de notre présence.
Supplier l’autre de rester après sa décision de partir est dévastateur, surtout s’il n’a plus de raisons de rester. Ainsi, accepter que les individus sont libres et que la perte fait partie intégrante de notre parcours d’apprentissage est essentiel.
2. L’IMPORTANCE DE SOI AVANT TOUT
Il m’est arrivé d’entendre une fille partager sa douleur en disant : « Il m’a trompé. » Au milieu de phrases décousues, empreintes du même regret, elle a demandé à son amie quel serait le meilleur plan d’action à ce stade. J’ai presque été tenté d’intervenir dans la conversation pour conseiller à la fille de prendre soin d’elle-même, de se concentrer sur sa vie et de continuer à avancer.
Cependant, j’ai vite réalisé que de tels conseils pourraient être inefficaces, car lorsque nous nous perdons dans la considération des autres au détriment de nous-mêmes, nous devenons des figurants dans notre propre souffrance.
Lorsqu’une personne qui a pris de l’importance pour nous nous déçoit, cette déception est amplifiée. Parfois, le poids de cette déception peut sembler écrasant, mais essayer de soulager la douleur de quelqu’un d’autre sans se focaliser d’abord sur soi-même est une tâche impossible. Il est essentiel d’apprendre à avancer en comprenant qu’avant tout, il y a nous.
3. PARFOIS, PARTIR FAIT MOINS MAL QUE DE RESTER
Récemment, j’ai vu un post sur Facebook affirmant que ceux qui aiment vraiment ne renoncent jamais.
Cela m’a fait réfléchir :
- Et si l’autre personne ne vous respecte plus ?
- Et si elle vous trahit à maintes reprises ?
- Si elle vous ment, vous trompe, vous maltraite ?
- Est-il toujours justifié de persévérer par amour ?
Souvent, l’erreur réside dans la croyance que l’amour est capable d’accepter tout, que parce que c’est un sentiment authentique, il peut pardonner, oublier, endurer les mauvais traitements, l’ignorance, et surtout, persiste toujours en tant qu’amour… Mais c’est une conception erronée.
L’amour, c’est le respect, la vérité, la loyauté, la transparence, la patience, et bien d’autres aspects. Si le respect n’est plus là, si vos efforts sont épuisés et que les promesses restent des paroles en l’air, il vaut mieux partir. L’amour n’est pas censé corriger ce que nous ne pouvons éviter. Alors, croyez-moi, partir fait moins mal que de demeurer là où nous ne devrions pas.
4. IL VAUT MIEUX SOURIRE SANS QUELQU’UN QUE PLEURER AVEC LUI
Cette leçon éclaire une grande partie de ce que nous devrions comprendre. Un dimanche, assis avec des amis autour de la table du bar, j’ai entendu un ami dire que depuis son départ, il lui était vraiment difficile de sourire.
- Mais qu’a-t-il fait pendant qu’il était là ?
- Qu’est-ce qui s’est passé pendant qu’il était avec vous ?
- Quand il vous avait, et que vous l’aviez, qui était-il ?
C’est alors qu’elle a partagé que ce qu’il avait fait la faisait pleurer. Les événements survenus pendant cette période la faisaient pleurer, tout comme ce qu’il était devenu. Vous savez, l’attachement n’est pas de l’amour.
L’amour, c’est quand votre rire apaise, votre présence protège, et votre regard communique sans que vous ayez à dire : « Arrête, ça fait mal ! » L’autre comprend parce qu’il y a une connexion indescriptible, mais la douleur est ressentie aussi chez l’autre. L’amour, ce n’est pas pleurer en pensant que les larmes sècheront, que tout passera, que l’oubli surviendra. Si cela ne vous a pas servi, ce n’est pas une perte. Mieux vaut sourire et laisser aller.
5. APPRENEZ À VIVRE SANS LES GENS QUI VIVENT TRÈS BIEN SANS VOUS
J’ai mis ma fierté de côté, on m’a dit qu’elle ne servait à rien d’autre qu’à emmagasiner mes sentiments, à éviter de les exposer trop facilement. Pour être honnête, l’orgueil n’a aucune utilité dans l’amour. J’ai appelé, je me suis inquiété, j’ai posé des questions, j’ai exigé même si je pensais que nous ne devrions pas exiger de gens ce qu’ils n’étaient pas prêts à offrir.
Mais j’ai exigé, car je croyais que mon investissement méritait au moins une réciprocité. J’ai couru, je me suis poussé, j’ai prétendu que cela me convenait, même si ce n’était pas le cas. J’ai prétendu que je pouvais faire plus, même si je ne faisais déjà rien pour moi-même.
C’est dans l’une de ces courbes que la vie nous réserve, nous faisant chavirer, que j’ai finalement appris cette leçon.
- Si je ne suis pas si important pour quelqu’un d’autre, pourquoi continuer à insister sur son importance pour moi-même ?
- S’ils vivent très bien sans moi, pourquoi essayer d’être présence pour quelqu’un qui ne me remarque même pas ?
Vous savez, vivre sans des gens qui se débrouillent très bien sans vous, c’est alléger le poids sur vos épaules et libérer un espace sur votre poitrine qui pourrait, en fait, être occupé par quelqu’un qui prend plaisir à le remplir.
L’amour véritable permet à chaque individu d’être émotionnellement indépendant. Les personnes qui s’aiment peuvent être ensemble tout en maintenant leur autonomie émotionnelle, alors que l’attachement peut parfois créer une dépendance émotionnelle.
L’amour authentique est souvent inconditionnel, ce qui signifie qu’il n’est pas basé sur des conditions ou des attentes. L’attachement peut être conditionnel, dépendant par exemple de la manière dont l’autre personne répond à nos besoins.
L’amour inclut le respect et l’acceptation de l’autre tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses. L’attachement peut parfois être basé sur des besoins personnels plutôt que sur une véritable compréhension et acceptation de l’autre.
L’amour s’accompagne souvent d’une encouragement mutuelle à la croissance personnelle. Les partenaires qui s’aiment véritablement veulent souvent voir l’autre s’épanouir. L’attachement peut, parfois, limiter la croissance personnelle en créant une zone de confort statique.
L’amour authentique permet à chacun d’évoluer et même de partir si c’est dans l’intérêt de chacun. L’attachement peut parfois créer une peur de la perte, ce qui peut conduire à des comportements possessifs.