La photographe américaine Rose-Lynn Fisher a étudié au microscope ses larmes de joie, de tristesse, de deuil, ou encore de rire. Elle a découvert qu’elles ont chacune une topologie différente, et a réuni les différentes photos dans un livre. Tristesse, déception, joie, compassion… en réalité elles peuvent être provoquées par un très large panel d’émotions. Et si elles semblent toutes identiques, formées de chlorure de sodium, enzymes, ou encore lipides, la photographe américaine Rose-Lynn Fisher les a examinées au microscope. Elle a ainsi démontré que leur topographie diffère en réalité selon la raison qui les a fait couler.
Elle a étudié 100 larmes différentes et a ainsi découvert que les larmes basales (celles produites pour lubrifier nos yeux) étaient radicalement différentes de celles qui surviennent quand on épluche des oignons. Celles issues des éclats de rire ne sont même pas proches de celles de douleur. Comme une goutte d’eau d’océan chaque petite larme transporte ainsi un microcosme de l’expérience humaine.
Son ouvrage est sorti en 2010 et s’appelle The Topography of Tears. (La topographie des larmes)
« J’ai commencé ce projet il y a quelques années, lors d’une période de changements personnels durant laquelle j’ai beaucoup pleuré. Un jour, je me suis demandée si mes larmes de deuil ressemblaient ou non à mes larmes de joie, et je me suis mise à les étudier de près. Aujourd’hui, cette série comprend un large éventail de larmes : de l’euphorie, à celles qui coulent en épluchant des oignons, celles de tristesse, de frustration, de rejet… toutes ayant leur petite histoire« , a expliqué Rose-Lynn Fisher sur son site internet. Ainsi, les larmes de rire ont l’air de taches dynamiques, ou encore celles coulées après avoir épluché un oignon s’apparentent à de la dentelle : chaque typographie reflète un schéma différent, propre à l’émotion ressentie. Surprenant !
L’analyse des larmes au microscope:
Larmes de rire
Larmes survenues suite à un changement
Larmes d’espoir
Les larmes de chagrin
Larmes causées par un oignon
Joseph Stromberg du magazine Smithsonian’s Collage of Arts and Sciences a expliqué qu’il existe trois grands types de larmes : basales, réflexes et enfin psychiques. Toutes les larmes contiennent des substances organiques, comme des huiles, des anticorps et des enzymes et sont mises en suspension dans de l’eau salée. Différents types de larmes ont des molécules distinctes. Les larmes émotionnelles ont des hormones à base de protéines, y compris la leucine-enképhaline (qui agit comme neurotransmetteur), un analgésique naturel qui est libéré lorsque nous sommes stressés. D’autre part, les larmes observées au microscope sont des cristaux de sel et peuvent avoir des formes différentes. Donc, même les larmes psychiques ayant la même composition chimique peuvent être très différentes. Fisher a également dit: «Il existe tellement de variables, comme la chimie, la viscosité, le réglage, le taux d’évaporation et les paramètres du microscope.«
L’analyse des larmes au microscope suite
Les larmes basales
Les larmes de retrouvailles
Larmes du début et de la fin
Les larmes de relaxation
Les larmes d’exaltation à un moment liminal
Étude des larmes de souvenir
Credit: Rose-Lynn Fisher
Ainsi, comme des flocons de neige et les empreintes digitales, l’analyse des larme révèle qu’aucune larme ne se ressemble.
C’est super intelligibles et ce n’est pas très rigolo
c’est une simple erreur pardon