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Être raisonnable en toutes circonstances? Il faudrait être fou…
Nous grandissons avec l’idée que la raison est notre meilleur guide. Être raisonnable, c’est être prudent, logique, rationnel. C’est peser le pour et le contre avant d’agir, éviter les risques inutiles, choisir la voie la plus sûre. Pourtant, l’histoire, l’art, les grandes innovations, et même l’épanouissement personnel nous prouvent une chose: c’est parfois en étant déraisonnable que nous atteignons l’extraordinaire.
La folie de l’audace: Oser rêver plus grand
Les plus grands progrès de l’humanité sont dus à des personnes qui ont refusé de se conformer à la raison dominante de leur époque. Imagine si les pionniers de l’aviation avaient écouté les raisonnables qui affirmaient que l’homme ne volerait jamais?
Si les artistes avaient cessé de peindre, de composer ou d’écrire sous prétexte qu’il n’y avait pas d’avenir stable dans ces métiers? Si les entrepreneurs avaient renoncé à leurs idées folles par peur de l’échec?
L’innovation, la créativité et le progrès naissent souvent d’un acte de « folie ». Un écrivain qui quitte son emploi stable pour vivre de sa plume, un ingénieur qui défie les lois établies pour construire l’impossible, un voyageur qui part sans plan précis…
Tous sont perçus comme fous par ceux qui s’accrochent à la raison comme à une bouée de sauvetage.
La raison, un piège déguisé?
On nous dit qu’être raisonnable, c’est s’assurer un avenir serein. Mais à quel prix?
Trop de raison peut devenir une prison. Elle nous empêche de sortir de notre zone de confort, de tenter quelque chose de nouveau, de risquer l’inconnu.
La raison dicte de prendre un emploi stable plutôt que de suivre une passion incertaine. Elle conseille d’économiser plutôt que de partir à l’aventure. Elle impose d’attendre « le bon moment », qui souvent ne vient jamais.
Or, vivre, ce n’est pas simplement exister en toute sécurité. C’est ressentir, expérimenter, vibrer. Et parfois, pour cela, il faut être déraisonnable.
L’équilibre entre raison et folie
Bien sûr, il ne s’agit pas de prôner l’inconscience ou de rejeter toute prudence. Être totalement déraisonnable peut mener à des décisions destructrices. Mais un excès de raison peut étouffer l’envie, la passion, et l’aventure.
Il faut apprendre à doser. À écouter la petite voix qui nous pousse vers l’inconnu, sans totalement faire taire celle qui nous rappelle certaines réalités. À trouver ce subtil équilibre entre ce qui est sensé et ce qui nous fait vibrer.
Le véritable fou n’est-il pas celui qui passe à côté de sa vie en voulant toujours être raisonnable?