Un jour, j’ai écrit sur un personnage profondément trahi, son cœur déchiré par la douleur, confronté au dilemme de pardonner. « Pardonner? Comment puis-je pardonner? » C’était la seule question qui tourbillonnait dans son esprit face à la vie qui lui imposait ce défi. Incapable d’éteindre la blessure persistante qui le rongeait depuis des années, il refusait pourtant de l’abandonner.
Je confesse avoir moi-même gardé dans mon cœur des chagrins qui ont entravé ma respiration et perturbé mon sommeil bien plus qu’ils ne m’ont procuré de plaisir ou de paix.
Il fut un temps où je pensais que l’oubli du mal infligé était une chimère. « Pardonner? Comment puis-je pardonner? » C’est une interrogation qui résonnait constamment en moi.
Alors, je vous demande : quel bien peut-il y avoir à refuser le pardon à autrui?
Rien de positif n’émerge de cette attitude, au contraire, elle engendre un malaise persistant. Peu importe à quel point on peut nourrir une aversion envers autrui, refuser le pardon a pour conséquence une stagnation personnelle, figeant notre vie au moment précis de la blessure subie, tandis que celle de l’autre continue inexorablement.
Y a-t-il des vainqueurs et des vaincus dans cette situation? En réalité, tous sont perdants lorsque le pardon est écarté. Comme le soulignait le Mahatma Gandhi, « les faibles ne pardonnent jamais, le pardon est une caractéristique des forts ».
Cette affirmation trouve-t-elle écho?
Assurément. Nous sommes souvent si fragiles et modestes que nous préférons laisser la place à la douleur et à la rancœur plutôt que de reprendre notre vie en main et d’accorder le pardon.
Certes, pardonner n’est pas une tâche aisée, mais qui a dit que les plus belles choses dans la vie étaient simples? En réalité, le pardon s’avère être un besoin fondamental pour permettre à notre existence de se déployer sans le poids ni les débris de la rancune.
Je comprends que les larmes puissent couler lorsque les souvenirs ressurgissent.
Cependant, ne pleure pas. Tout dans la vie suit un cycle, et le mal qui nous a été infligé trouvera un retour. Cependant, en refusant le pardon, ce sont les fibres noires de la négativité qui s’ancreront en nous, et non chez l’autre.
Quoi qu’il en soit, oublions cela. Saisissez ce qui subsiste de votre existence et reconstruisez-la, en la rendant chaque jour plus épanouissante et productive. Je suis convaincu que vous ressentirez une plus grande légèreté, une beauté grandissante, et une diminution de votre mal être.
Éprouver un mauvais pressentiment revient à se causer un préjudice double.
Comment pardonner ?
Pardonner peut être un processus complexe, mais voici quelques étapes qui pourraient vous aider à cheminer vers le pardon :
-Identifiez et acceptez la douleur que vous ressentez. Comprendre l’impact émotionnel de la blessure est crucial pour entamer le processus de guérison.
-Essayez de comprendre que pardonner ne signifie pas excuser le comportement de la personne qui vous a blessé. Cela ne minimise pas la gravité de ce qui s’est passé, mais libère plutôt votre propre fardeau émotionnel.
-Parlez de ce que vous ressentez. Cela peut se faire avec un ami de confiance, un membre de la famille, ou même par l’écriture. Exprimer vos émotions peut être libérateur.
-Essayez de voir la situation sous un angle différent. Parfois, comprendre les circonstances qui ont conduit à la blessure peut aider à apaiser la colère et le ressentiment.
-Le pardon ne se produit généralement pas instantanément. Soyez patient avec vous-même et acceptez que cela puisse prendre du temps.
– Évitez de rester accroché au passé. Concentrez-vous sur le moment présent et sur la construction d’un avenir plus positif pour vous-même.
-Finalement, le pardon est une décision consciente. Choisissez délibérément de laisser aller la rancune et de permettre à la guérison de commencer.
Le pardon n’implique pas nécessairement de rétablir une relation avec la personne qui vous a blessé. Il s’agit avant tout d’un processus visant à retrouver la paix intérieure. Si le fardeau émotionnel persiste, il peut être utile de consulter un professionnel de la santé mentale pour obtenir un soutien supplémentaire.