Sandra Véringa
Le bon côté de la solitude. Choisir entre passer 15 minutes seul à réfléchir dans le calme ou subir des décharges électriques peut sembler étrange au premier abord. Cependant, une étude a révélé un phénomène curieux : la plupart des gens optent étonnamment pour les décharges électriques. Cette préférence paradoxale s’explique par notre programmation sociale qui associe la solitude à une expérience négative. Sur le plan psychologique, cela pourrait découler de notre inclination innée à rechercher l’approbation sociale, conduisant à la perception que la solitude équivaut à un manque d’affection.
La solitude revêt deux facettes : d’une part, celle liée à l’absence physique de compagnie, et d’autre part, une forme de solitude plus profonde, teintée de tristesse, où l’on se sent seul même en présence d’autrui. Selon le psychologue Ross Rosenberg, ceux qui redoutent d’être seuls peuvent avoir vécu des pertes douloureuses, souffrir d’une estime de soi fragilisée, ou ressentir un manque de sécurité.
Rosenberg souligne cependant que la solitude fait partie intégrante de l’expérience humaine. Il affirme que tout le monde connaît des moments de solitude, mais certains individus souffrent systématiquement de ce sentiment. De plus, il est intéressant de noter que certaines personnalités, notamment les introvertis, semblent plus à l’aise avec la solitude, en ayant réellement besoin pour se ressourcer.
Le Huffington Post a abordé ce sujet et propose des conseils pour ceux qui, étrangement, préféreraient les décharges électriques. Après tout, la solitude fait partie intégrante de nos vies, et il est possible non seulement de la surmonter, mais aussi d’en tirer des bénéfices.
Le bon côté de la solitude: Découvrez quelques conseils ci-dessous :
1 – Identifier la source du problème
Comme l’a souligné Rosenberg, ceux qui redoutent la solitude ont généralement vécu un traumatisme qui les rend mal à l’aise en l’absence d’autrui. Si le fait d’être seul vous pose problème, essayez de comprendre les raisons sous-jacentes de cette aversion.
2 – Confronter la solitude
Une manière de surmonter cette peur est de la confronter de front. En ce qui concerne la solitude, une approche consiste à se retrouver seul volontairement, sans trop réfléchir, à des fins expérimentales. Cela permet de découvrir ce que cela fait d’être dans une pièce sans compagnie, simplement en réfléchissant à la vie, à l’univers et à tout.
Rosenberg compare cette démarche à plonger dans une piscine lorsque l’on sait que l’eau est froide. En effet, bien que la première appréhension soit présente, on s’habitue progressivement et on finit même par en tirer du plaisir.
3 – Le bon côté de la solitude : explorez de nouvelles activités
Parfois, la réticence à être seul provient de l’ennui qui s’installe lorsque l’on ne sait pas quoi faire. Dans ce cas, rien de mieux que de découvrir des activités pouvant être appréciées en solitaire, comme écrire, dessiner, lire, apprendre une nouvelle recette de cuisine, ou simplement débuter cette série que personne ne voulait regarder avec vous. L’essentiel est de choisir des activités inspirantes susceptibles de stimuler votre créativité.
4 – Le bon côté de la solitude : cultivez des relations profondes
Le maintien de relations solides, qu’elles soient amicales, amoureuses, ou familiales, facilite finalement le fait de passer du temps seul. Cela s’explique par le sentiment de sécurité que confère une relation intense, la sécurité étant la clé pour surmonter la solitude. Plus la relation est profonde, plus on se sent écouté et compris, répondant à un besoin fondamental.
Lorsque l’on sait que l’on peut compter sur quelqu’un à tout moment, l’appréhension de la solitude diminue. La simple certitude d’avoir un soutien lorsque nécessaire apporte un soulagement appréciable.
5 – Changer de décor
Imaginons que l’idée d’être seul dans votre chambre ou dans n’importe quelle pièce de votre maison soit insupportable. Pas de souci, changez simplement de lieu. Dans cette optique, Rosenberg suggère des espaces moins fréquentés, tels que les musées, les galeries, ou tout endroit tranquille capable de vous sortir de votre zone de confort tout en vous permettant de profiter pleinement de votre temps en solitaire.
6 – Revenez à votre enfance
Rosenberg explique que ceux qui parviennent à se tranquilliser dans des situations inconfortables ont probablement grandi dans un environnement familial sain.
En revanche, ceux dont les besoins fondamentaux de sécurité n’ont pas été assurés durant l’enfance peuvent manquer de stabilité à l’âge adulte. Dans ce cas, ils cherchent souvent inconsciemment la compagnie d’autres personnes pour apaiser ce sentiment.
7 – Demandez le l’aide
Si, malgré toutes ces étapes, la solitude continue de vous mettre mal à l’aise, n’hésitez pas à demander de l’aide. La peur persistante de la solitude peut avoir des conséquences néfastes à long terme, et une solution efficace est de recourir à une thérapie.
Il est fréquent que certaines personnes aient des préjugés ou des idées préconçues sur la psychothérapie, mais cela relève souvent du manque d’information. En réalité, quiconque, quel que soit le nombre de problèmes qu’il pense avoir, peut bénéficier grandement de séances de thérapie.
