Les personnes dotées d’une intelligence supérieure à la moyenne sont souvent perçues comme des leaders plus compétents, selon les recherches. Un QI de 118 est considéré comme le meilleur score pour diriger un groupe, ce qui représente une différence de 18 points par rapport à la moyenne de 100 et les place donc au-dessus d’environ 80 % de la population en termes d’intelligence.
Les leaders qui possèdent une intelligence bien supérieure à celle de leurs collaborateurs sont généralement considérés comme étant plus efficaces. Cependant, il a été révélé par cette étude qu’un excès d’intelligence est également associé à un mauvais leadership.
Il se peut que les leaders très intelligents aient des difficultés à comprendre les défis auxquels font face les employés moins doués. Ils peuvent également éprouver des difficultés à simplifier les tâches et à communiquer de manière claire et concise.
En d’autres termes, un leader excessivement intelligent peut être perçu comme étant difficile à comprendre.
Ces conclusions proviennent d’une étude menée auprès de 379 cadres intermédiaires travaillant dans sept multinationales. Les participants ont été évalués par leurs pairs, leurs supérieurs hiérarchiques et leurs subordonnés, et ont également passé des tests de QI et de personnalité.
Les résultats ont révélé que les femmes étaient généralement considérées comme de meilleures leaders, tout comme les individus légèrement plus âgés.
Toutefois, il convient de souligner que ces résultats ne s’appliquent qu’aux cadres intermédiaires et ne peuvent pas être généralisés aux PDG d’entreprises. Les auteurs de l’étude expliquent que les dirigeants de haut niveau, tels que les PDG, peuvent présenter des niveaux d’intelligence encore plus élevés et mettre davantage l’accent sur les aspects liés aux tâches plutôt qu’aux aspects socio-émotionnels.
Il est donc prévisible que les PDG affichent des niveaux de QI beaucoup plus élevés que ceux observés dans leur étude, ainsi qu’une plus grande conscienciosité et une moindre agréabilité.
En soutien partiel à cette conjecture, des recherches récentes suggèrent que les dirigeants faisant partie du 1% le plus intelligent de la population sont disproportionnellement représentés parmi les PDG des entreprises du classement Fortune 500.
Un autre aspect à considérer est que l’efficacité de l’intelligence d’un leader dépend du niveau d’intelligence des personnes qu’il dirige. Les groupes plus intelligents ont besoin de leaders encore plus intelligents.
Les auteurs de l’étude écrivent :
« Sheldon Cooper, le physicien surdoué de la série télévisée « ‘The Big Bang Theory’, est souvent décrit comme étant déconnecté et distant des personnes ordinaires en raison de son langage et de l’utilisation d’arguments complexes. […] Cependant, Sheldon pourrait toujours être un leader s’il trouve un groupe d’adeptes suffisamment intelligents pour apprécier sa façon de s’exprimer ! ».
Faut-il nécessairement avoir un QI élevé pour avoir une expérience spirituelle profonde ?
Bien que l’intelligence puisse jouer un rôle dans la compréhension conceptuelle de certaines idées spirituelles ou philosophiques, elle ne garantit pas nécessairement une expérience spirituelle plus profonde ou significative.
La spiritualité est souvent associée à des qualités telles que l’intuition, l’ouverture d’esprit, la compassion, la gratitude et la contemplation, qui ne sont pas nécessairement déterminées par le QI.
Chaque individu peut trouver sa propre voie spirituelle, qu’il soit doté d’un QI élevé ou non. L’ouverture d’esprit, la curiosité, la réflexion introspective et la pratique régulière de techniques spirituelles telles que la méditation, la prière, le yoga ou la contemplation peuvent être plus significatives pour le développement spirituel que le QI seul.
Il est donc préférable de considérer la spiritualité comme une quête personnelle qui dépasse les mesures traditionnelles de l’intelligence, et d’explorer différentes pratiques et philosophies qui résonnent avec votre propre cheminement intérieur.
L’étude a été publiée dans le Journal of Applied Psychology ( Antonakis et al., 2017 ).