6 façons dont une personne spirituellement éclairée voit généralement la mort
Bien que nous soyons nombreux à la craindre, la mort est la destination commune à tous les êtres vivants.
Certains pourraient la voir comme un moyen d’échapper à la souffrance du monde, et d’autres comme un processus naturel qui remplace l’ancien par le nouveau.
Le développement spirituel a de tout temps amené les gens à prendre la route, à adopter une nouvelle approche de la vie.
Dès l’instant où nous atteignons un niveau d’éveil spirituel, nous faisons généralement l’expérience d’une meilleure compréhension de nous-même, de la vie, et de la mort.
Considérée comme l’une des personnalités les plus marquantes de notre temps, Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre et professeur de médecine du comportement à l’université de Charlottesville (Virginie, États-Unis), a changé notre regard sur la mort.
La mort fait partie de la vie, répétait-elle inlassablement. La mort, comme la naissance, sont deux étapes naturelles qui jalonnent l’existence. Ce n’est pas mourir qui est difficile, mais vivre. Ces vérités universelles offrent à la médecine une perspective bien différente.
Une personne spirituellement éveillée ne craint pas la mort mais la planifie différemment selon ses propres convictions.
. La mort est la certitude de la vie
La mort est la preuve que quel que soit le parcours que nous avons emprunté en tant que mortels, nous sommes impuissants au final.
Les personnes spirituellement éveillées voient souvent la mort comme un miroir leur permettant d’accepter les divers aspects de la vie qui échappent au contrôle.
Pour pouvoir continuer à jouer un rôle actif dans un monde en évolution rapide, une personne spirituellement éveillée se doit de voir la mort comme une transition et un facteur constant de la vie.
Toute personne qui craint ou qui essaie de se cacher de la mort échouera à vivre sa vie pleinement. Car la mort se présentera tôt ou tard.
. La mort n’est pas la fin, mais un nouveau départ
Les gens qui croient en la renaissance de l’âme et à la réincarnation ne voient pas la mort comme une situation catastrophique ou une fin, mais comme un nouveau départ par la renaissance.
Chez les hindous, l’homme crée son destin, car il est un mini créateur. La façon dont il renaîtra dépendra de ses actes.
Les gens tentent parfois de briser la séquence de la renaissance en atteignant Moksha.
Après un certain nombre de réincarnations, on peut parvenir à la délivrance finale, Moksha(ou Nirvana).
Sous cette approche, la mort n’est pas perçue comme une calamité mais comme un moyen de sortir d’un cercle vicieux dont il est difficile de s’échapper. Ainsi, la naissance n’est pas perçue comme une continuation des souffrances, mais comme une opportunité pour gagner la libération, Moksha (« libération ») qui désigne la délivrance ultime par laquelle se trouve brisé tout lien avec le cycle des renaissances.
. La vie est une épreuve
Selon la philosophie de la vie après la mort, notre vie présente n’est qu’une préparation à l’au-delà.
De nombreuses religions croient en la vie après la mort dans un autre royaume.
Ces religions voient la mort comme un passage qui mène une personne à communier avec son créateur.
Accepter la vie après la mort permet aux croyants d’accepter que Dieu est juste au final, quelles que soient les injustices vécues sur Terre.
La philosophie de la vie après la mort permet aux gens de surmonter plus facilement le chagrin, la peur, leur destin, et la mort.
. La mort est semblable à un sommeil serein
À la fin de la journée, nous finissons par tomber dans un long sommeil paisible, tout comme nous terminons notre vie par un sommeil, mais plus long, appelé la mort. Avec la sagesse vient l’illumination, et une vie bien remplie donnera place à une mort paisible et calme.
Chaque fois que nous nous endormons, nos sens s’estompent progressivement. L’expérience de la mort est proche de cela, sauf que nous ne nous réveillons pas le lendemain.
. La mort n’est pas à craindre
« La mort n’est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n’est pas là et lorsque la mort est là nous n’existons pas. Donc la mort n’est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu’elle n’a pas d’existence pour eux, et elle n’est rien pour les morts, puisqu’ils n’existent plus. Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux et tantôt l’appellent comme la fin des maux. » – Épicure, (Lettre à Ménécée)
Il n’y a donc aucune raison de craindre la mort, parce qu’en tant qu’êtres vivants nous ne ressentons pas la douleur de la mort. Nous cessons juste d’exister, tout comme notre douleur et notre mal-être.
. La mort nous aide à comprendre à l’impermanence de cette vie
La conscience de la mort nous aide à percevoir la banalité de certaines relations, plaisirs et biens matériels.
Les gens qui craignent la mort tentent souvent de se cacher de la mort et se livrent à un bonheur superficiel.
De nombreux bouddhistes méditent sur la mort car cela les aide à comprendre l’impermanence de la vie et à ne pas être victimes des plaisirs charnels.
Lorsque nous comprenons que la mort est inévitable et qu’elle peut se présenter à tout moment, nous arrivons à faire l’expérience de l’éveil spirituel, aussi appelé la Réalisation du Soi, ou seconde naissance.
Voir aussi : Voici ce qui se passe à notre mort selon le bouddhisme
Sandra Véringa