MESSAGES DES AMERINDIENS AU MONDE OCCIDENTAL
Mes jeunes gens ne travailleront jamais.
Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver.
Et la sagesse nous vient des rêves.
Smohalla, chef indien Sokulls
Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibier. Mais vous êtes venus et vous m’avez volé ma terre. Vous tuez mon gibier. Il devient dur alors pour nous de vivre. Maintenant vous nous dites que pour vivre, il faut travailler. Or le Grand Esprit ne nous a pas fait pour travailler, mais pour vivre de la chasse.
Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement. Mais à nouveau vous nous dites «Pourquoi ne devenez-vous pas civilisés?». Nous ne voulons pas de votre civilisation! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères et leurs pères avant eux.
Crazy Horse, grand chef Sioux du clan Oglalas
Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quels genre d’homme doivent être les Européens? Quelle espèce de créature choisissent-ils d’être, forcés de faire le bien et n’ayant pour éviter le mal d’autre inspiration que la peur de la punition? (…) L’homme n’est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l’écriture et montrer mille exemples de son industrie…
En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j’ai l’entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit. Il n’en est pas de même pour toi.
Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n’as pas la liberté de faire ce que tu as dans l’esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d’une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N’est-ce pas vrai ?
Kondiarionk, chef Huron, s’adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve
Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes. Leurs sages nous conseillaient d’adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu’il en existait un grand nombre.
Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d’accord sur celle qu’il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu’au jour où nous comprîmes que l’homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers.
Pachgantschilhilas, chef des Delawares
Chaque année, notre envahisseur blanc devient plus avide, exigeant, oppressif et autoritaire… La misère et l’oppression, tel est le lot qui nous échoit… Ne sommes-nous pas dépouillés jour après jour du peu de liberté qui nous reste ?
A moins que les tribus ne se liguent unanimement pour modérer les ambitions et l’avidité des Blancs, ils nous auront bientôt tous conquis et désunis, nous serons chassés de notre pays natal et éparpillés comme les feuilles d’automne par le vent.
Tecumseh, chef Shawnee, en 1812
Très bon texte, tout plein de sagesse ancestrale. Très souvent, j’ai honte de mon peuple… pas seulement envers les amérindiens, mais aussi envers les syriens, les latinos, les africains, les irakiens…. La liste pourrait être longue! :'(
Bah moi je suis maître de ma condition, je fais ce qui me chante ! Personne est au-dessus de moi !
C’est un beau message, c’est rare d’entendre des amérindiens parler mais je trouve qu’ils exagèrent sur certains points notamment sur le travail, la chasse c’est un travail ! L’agriculture, tisser des vêtements pour se couvrir, tout ceci est un travail mais comme ils font ces choses directement pour se vêtir et manger ils n’ont pas l’impression que c’est une souffrance.
Après (en mettant de côté l’éthymologie du mot « travail ») qui a dit que nous devions prendre un travail qui nous fait souffrir ?
Là encore nous sommes libres.
Je n’ai nullement honte de notre civilisation étant donné qu’elle est basée sur le partage des tâches, même si la majorité des gens travaillent pour gagner de l’argent (donc dans une intention égoïste à la base), le travail que vous faîtes permet d’améliorer la vie d’autres gens. L’agriculteur permet de nourrir les citadins, les citadins permettent à l’agriculteur de pouvoir se fournir en gaz et électricité via divers réseaux souterrains.
Je dirais même mieux ici j’ai encore plus de liberté que je n’aurai dans la nature confrontée à chaque arbre à un loup ou à un ours, ici il me suffit d’ouvrir le robinet pour boire de l’eau et si personne ne travaillait nous n’aurions pas toute notre civilisation, nous vivrions encore dans la forêt ou les montagnes.
Ensuite rien ne nous empêche de goûter aux deux modes de vie, et même davantage ! Cessons de rester limités dans des schémas pré-conçus.
très sage discours, mais patcha mama?