J’ai été décontenancée lorsque mon thérapeute m’a dit que j’étais au stade émotionnel d’une jeune fille de 14 ans. J’ai accompli beaucoup de choses dans ma vie mais mon niveau émotionnel est encore très bas. La raison en est le traumatisme que j’ai vécu après l’âge de 14 ans.
Au cours de cette période, mon thérapeute m’a dit que j’avais été diagnostiqué positif pour le trouble de stress post-traumatique (SSPT) et que ce SSPT s’était développé en raison de quatre incidents différents que j’avais vécus. Le thérapeute a également été surpris que j’aie subi non pas un, pas deux, pas trois, mais quatre traumatismes tout à fait indépendants!
Je me suis retrouvé face à face avec les expériences traumatisantes à l’âge de 14 ans, cela n’a donc pas été un choc énorme d’apprendre qu’une partie de mon identité soit restée figée dans le temps.
Une personne diagnostiquée avec le SSPT ( syndrome de stress post-traumatique) peut vivre une vie tout à fait normale, mais aura toujours des séquelles. Ces séquelles peuvent être causées par tout élément mineur passé ou présent en cas de traumatisme. Voir, un personnage de dessin animé, à la télévision, faire un mauvais tour à son ami peut faire ressurgir un traumatisme.
Ces séquelles vous ramènent mentalement au lieu et au moment du traumatisme.
Vous pouvez sentir que le traumatisme se reproduit, juste là, à ce moment précis.
Revivre le traumatisme est mauvais, mais les répercussions sont encore pires. Quand quelqu’un fait ou dit quelque chose qui me perturbe, je me comporte comme un enfant de 14 ans. Je pleure, je crie, je m’énerve. Et cela a créé beaucoup de problèmes dans ma vie professionnelle, les autres prenaient mes actions comme un comportement immature ou non professionnel. Et, je n’ai pas aucune cicatrice pour montrer ma douleur et mon problème.
J’essaye de me prémunir des situations qui peuvent provoquer de l’anxiété. Je fais des commentaires sur les choses qui m’affectent dans l’espoir que les gens les éloigneront de moi à l’avenir. Je développe de nouveaux plans et stratégies pour faire face à ces situations, mais je ne peux pas toujours les fuir, malgré mes efforts. Parfois, les symboles qui déclenchent mon anxiété apparaissent même sur mon mur Facebook. Parfois, cela se présente sous la forme d’une chanson jouée à la radio.
Même si j’arrive à bien m’en sortir dans la vie, les expériences traumatisantes de mon passé m’empêchent de vivre une vie heureuse, équilibrée et épanouie. Le SSPT me rend incapable de mener une vie quotidienne normale. Je dois généralement éviter des endroits comme un lieu de travail, un hôpital, des restaurants, des émissions de télévision, etc. Ainsi, il n’y a pas une journée sans que je ne me souvienne des horribles traumatismes passés.
Je crois que c’est uniquement l’espoir qui m’aide à vivre encore une vie à peu près normale. C’est uniquement grâce à ça que je continue d’avancer.
J’ai décidé d’écrire cet article pour sensibiliser les gens à la détresse que certaines personnes ressentent. J’espère sincèrement que cela aidera les gens à comprendre les personnes qui souffrent de certains problèmes psychologiques dans leur vie.
Voir aussi : Nous restons bloqués à l’âge émotionnel où nous avons été privés de l’amour dont nous avions besoin
Votre article est bien triste et je le comprends !
Vous dites que l’espoir vous aide à avancer… Alors en voici un : je vous dirai ce que m’a dit ma thérapeute lorsque l’on a découvert que je souffrais, comme vous, de SSPT, suite à un évènement traumatique arrivé en 2018 ! « Bonne nouvelle, ça se soigne ! »
En pratiquant l’EMDR…
voir http://www.EMDR-France.org...
un thérapeute, formé à cette pratique, et à la psychologie, vous permet de faire les liens entre la réaction post traumatique et les différents trauma ayant eu lieu dans notre vie depuis l’enfance et nous permet ainsi de les « digérer »… On travaille sur des réseaux de mémoires qu’on réinitialise…
Je pratique ça depuis début 2019, à raison d’1h tous les 15j environ et je vais beaucoup mieux maintenant : j’étais devenue suicidaire, en arrêt pour dépression, incapable de travailler, de sortir de chez moi sans entrer en réaction, ni même allumer la télé, la radio, ou un livre, sans tomber sur un activateur… j’ai même pensé me faire interner !
Aujourd’hui, je retravaille, reprends contact avec le public et j’ai à nouveau envie de danser (chose que j’avais abandonnée et n’avais plus l’énergie ni l’envie de faire), même si je sais que je ne suis pas guérie : certaines choses me font réagir encore, mais de façon moindre et d’avantage gérable…
Il faut être patient, la mémoire est comme un oignon : on enlève une couche de blessures et en apparaît une autre… on doit apprendre la résilience…
Tout ça est lié aux blessures de l’âme et aux cycles du karma non résolu…
Depuis 3 ans, j’ai recours aux psychologues, psychiatres, réflexologues, énergéticiennes, à l’hypnose, aux massages énergétiques, à la trichothérapy et tous les biens faits de la nature. J’ai lu beaucoup de livres et de sites, dont celui-ci, qui m’ont amenée à découvrir la spiritualité et le lien entre le corps et l’esprit…
Je remercie donc toutes les personnes qui contribuent à partager leurs connaissances pour nous en faire profiter et bien sûr l’Univers qui les a mis sur mon chemin pour m’aider à avancer…
Si ça peut illuminer le vôtre…