Comment se soigner et guérir les choses que l’on ne veut pas partager
» N’abandonnez pas à votre première chute, n’abandonnez pas à votre deuxième chute, n’abandonnez pas à votre troisième chute ainsi de suite et c’est sûr et certain que vous atteindrez vos buts. » – Pierre Weetchy Alfredo
Plus jeune, alors que j’étais encore au collège, j’ai passé une semaine de vacances loin de ma famille. C’est là que j’ai eu mon premier coup de foudre. Un vrai moment de passion où j’ai embrassé quelqu’un pour la première fois.
Après mon premier baiser, j’ai dû me pincer à plusieurs reprises pour m’en convaincre. Je n’oublierai jamais ce garçon…
Nous nous sommes revus très vite après cette soirée. C’était dans un bar, non loin du lieu où je séjournais. Nous avons ri, et dansé toute la nuit.
Le lendemain, alors que j’étais encore sur mon petit nuage, je l’ai aperçu dans le séjour de l’auberge de jeunesse. Donc je suis allée vers lui, avec mon coeur palpitant d’excitation et en me disant que j’allais me retrouver à nouveau avec mon prince charmant. Mais c’est alors là que j’ai eu ce qui me semblait être notre dernier adieu.
Ma romance de conte de fées a disparu devant mes yeux, comme si elle n’avait jamais existé. Ce garçon qui paraissait bien aimable quelques heures plus tôt ne voulait même plus établir un contact visuel avec moi.
Puis il m’a carrément tourné le dos.
Je n’oublierai jamais ce sentiment de rejet. C’était comme si tout mon corps était paralysé et mis aux oubliettes.
Je suis restée là, attendant un petit signe de sa part, rien qu’un au revoir lorsqu’il se dirigeait vers le bus, tout en pensant que c’était peut-être moi qui interprétais mal les choses. Et c’est là que c’est arrivé: regardant par la fenêtre, alors qu’il était entouré de ses amis, il me désignait du doigt, faisant semblant de mettre son index dans sa bouche en signe de dégout, il laissait entendre que je le rendais malade, et se moquait de mon physique.
Ce garçon m’avait utilisée et parié sur moi avec ses amis. J’étais le dindon de la farce. Et, à cet instant précis, je ne sais pas comment j’ai fait, mais j’ai trouvé la force nécessaire pour retenir mes larmes et cacher ma honte.
Bien que de nombreuses années se soient écoulées depuis, j’en garde encore un gout amer jusqu’à aujourd’hui; ce sentiment de rejet et de ne pas être assez bien est toujours resté avec moi.
C’est de là probablement que viennent mes problèmes d’estime de soi, ils ont ensuite laissé place à de l’anxiété et à des relations toxiques. J’ai même pensé pouvoir avoir plus d’amour en me livrant davantage à l’intimité, et que cela diminuerait mon sentiment de rejet.
Ce n’est que récemment que j’ai réalisé à quel point cette expérience avait été un tournant dans ma vie, bien que ces difficultés remontent à de nombreuses années.
Ce fut une expérience à partir de laquelle j’ai commencé à connaître l’ample réalité de mes défauts … Pas étonnant qu’il ne m’aimait pas.
C’était là un moment décisif de ma vie qui avait remplit tout mon être de crainte. Et c’est peut-être pour ça que j’ai longtemps cherché après l’acceptation et l’approbation des autres, pensant que la façon dont ils me voyaient définissait réellement la personne que je suis.
Voici les choses que j’ai apprises et ce qui m’a permis de guérir
. Je suis assez bien, peu importe comment je me perçois
Pendant longtemps, j’avais du mal à croire que je pouvais être aimée pour qui j’étais, et que ce qui comptait vraiment était la façon dont je me voyais moi-même. Peut-être parce que je ne m’aimais pas assez, ou que j’étais juste mal à l’aise à cette idée.
Au fil du temps, j’ai commencé à réaliser qu’il y avait une multitude de sentiments que j’avais toujours refusé de vivre.
Ayant lutté contre l’amour de soi pendant si longtemps, il m’était plus facile de solliciter l’approbation des autres à certains moments de ma vie.
J’ai dû faire un travail sur moi-même pour ressentir l’amour et l’acceptation que j’avais pour moi-même, et m’ouvrir à toutes mes émotions, quelles qu’elles soient.
J’ai appris que j’étais la seule personne responsable de mon bonheur, et que je devais me concentrer davantage sur l’essence de ma vie. Et plutôt que de mettre les autres sur un piédestal, je devais réussir à mettre de côté mes doutes.
.Ce que j’aurai voulu dire à l’enfant vulnérable et rejeté en moi
Si je pouvais remonter le temps et parler à la version plus jeune de moi-même, je me serrerais fort dans les bras, et me dirais doucement à l’oreille que personne ne peut me blesser. Je me dirais que si quelqu’un ressent le besoin de m’humilier c’est qu’elle ne mérite pas mon amour. Je me dirais que la tristesse, la peur, et la colère sont juste des sentiments passagers, et que tout finit par passer.
Parler à son soi vulnérable peut sembler un peu étrange au début, mais cela peut être utile. C’est comme si une force supérieure venait à votre aide.
Peu importe ce qui s’est passé dans notre passé, nous avons la possibilité de nous donner un nouvel élan grâce à des mots d’encouragement, des mots qu’on aurait voulu entendre plus jeune. Si cela vous semble difficile à faire, pensez à ce que vous diriez à un ami/e s’il avait vécu une expérience similaire… Nous nous montrons généralement plus compatissants envers nos amis.
. Pourquoi vouloir être accepté à tout prix par les autres?
Il est important de comprendre pourquoi nous cherchons absolument l’approbation des autres.
En y réfléchissant, cela nous ramène généralement à notre éducation, ou à un problème rencontré durant l’enfance. On porte avec nous des bagages de longue date, les entretenant avec de la peur, pour ensuite chercher l’approbation des autres afin de nous sentir en sécurité.
Le refus nous endurcit, même si nous le voyons pas sur le moment. Cela nous permet de renforcer nos croyances fondamentales.
J’ai réalisé que j’avais souvent accepté le comportement médiocre des autres parce que dans le fond je pensais ne pas être assez bien.
En plongeant au plus profond de soi, on réalise qu’on s’est auto-saboté sans même le réaliser. Mais on peut se reconnecter à cette partie de nous-même qui a été refoulée pendant des années. Et lorsque nous avons l’opportunité de faire ce travail sur nous-même, nous pouvons prendre conscience de ce que nous avons besoin de guérir et enfin aller de l’avant.
. Prendre soin de soin
On pense souvent que les autres nous rejettent parce que nous ne sommes pas assez bien. Mais je sais maintenant qu’il faut avant tout ré-établir le contact avec soi-même, et se donner tout l’amour que l’on mérite.
Bien que cela soit difficile au début, cet exercice vous permet de vous rappeler à quel point cela nourrit votre être.
Et si vous pratiquez la méditation, prenez le temps de réfléchir à quel point il est bon de nourrir son âme, car ces petits gestes de gentillesse peuvent vraiment avoir un impact positif sur votre vie quotidienne. Un lien compatissant d’amour-propre engendrera plus de motivation et permettra de vous accepter tel que vous êtes vraiment.
Peu importe notre passé, nous avons la possibilité de commencer à écrire un nouveau chapitre dès aujourd’hui. Nous avons l’opportunité de nous aimer et de nous accepter entièrement, y compris les parties les plus vulnérables de notre personnalité.
En commençant à répondre à nos besoins physiques, émotionnels et spirituels, nous faisons disparaitre la haine de soi et la remplaçons par l’acceptation et l’amour de soi.
Mantra du jour:
» Aujourd’hui, je ferme la porte du passé, j’ouvre les portes à l’avenir. Je reprends mon souffle et commence un nouveau chapitre. »
Anurag Prakash Ray