«Arrêtez de penser en termes de limites et commencez à penser en termes de possibilités.» ~ Terry Josephson
Un jour, j’attendais le bus pour aller travailler et je me suis sentie prise au piège. Pour dire les choses simplement, je me sentais coincée dans une vie que je ne voulais pas.
J’avais un diplôme qui ne me servais pas. J’avais un travail que je n’appréciais pas. Je n’avais aucune idée de l’endroit où j’allais ni de ce que je faisais, et je n’arrivais pas à me projeter dans quoi que ce soit.
Puis j’ai déménagé quelques mois après et mon sentiment d’être prise au piège avait disparu, du moins pendant un petit moment.
J’ai pu passer d’un emploi saisonnier à un emploi à mi-temps et vice-versa pendant environ deux ans, ce qui m’a permis de ne pas me sentir prise au piège.
Au fil des ans, cette sensation d’être prise au piège s’est immiscée dans mon for intérieur et je me suis sentie oppressée un certain nombre de fois, mais récemment, j’ai réalisé que je n’avais pas ressenti cela depuis un bon moment.
Qu’est-ce qui m’a fait me sentir prise au piège dans le passé?
Pourquoi n’ai-je plus ressenti cela?
Je pense que c’est une question de carrière et d’identité. J’ai passé une grande partie de ma vie à me demander ce que je voulais faire plus tard, et je suis passée d’un travail à un autre, finissant souvent par me sentir prise au piège.
Au travail, parfois, je m’ennuyais, mais j’ai surtout ressenti une certaine liberté, lorsque je suis devenue ma propre patronne et que je pouvais gérer seule mon emploi du temps.
Après quelques années, j’ai commencé un emploi particulièrement ennuyeux. J’étais seule et anxieuse, et je n’ai jamais attrapé autant de rhumes de toute ma vie.
Cependant, il y avait du bon dans ce travail, car j’ai recommencé à exprimer mon côté créatif , quelque chose qui sommeillait en moi depuis longtemps. Cela m’a permis de jeter un oeil aux choix que je faisais dans ma vie et ma carrière.
J’ai eu d’autres emplois ennuyeux après celui-là, puis un travail vraiment terrible qui allait à l’encontre de presque toutes mes valeurs morales. Je devais être pratiquement tout le temps joignable; si mon téléphone professionnel sonnait quand j’étais chez moi, je devenais très anxieuse, ma poitrine se serrait.
Encore une fois, je me suis sentie prise au piège.
C’était le pire emploi que j’avais jamais eu parce que j’étais le seul soutien de la famille pendant que mon mari reprenait des études. Et je savais que c’était terrible pour mon bien-être, mais je ne pouvais pas partir.
Avec le recul, cependant, pendant que tout cela se passait, je peaufinais et perfectionnais ce que je voulais vraiment et qui j’étais vraiment.
J’ai lu une multitude de livres sur l’entraide et les carrières. J’ai suivi un programme de formation de coach de vie. J’ai commencé à méditer.
Plus important encore, j’ai commencé à m’écouter.
Ou peut-être devrais-je dire à être moi-même.
J’ai commencé à vouloir les choses qui me semblaient bonnes pour moi. Être dans un bureau toute la journée ne fonctionnait tout simplement pas pour moi et je voulais travailler pour moi, pas pour quelqu’un d’autre.
J’avais besoin d’être créative. J’avais besoin de pouvoir sortir au milieu de la journée. J’avais besoin de liberté.
J’ai quitté ce dernier travail terrible, et ces situations de terreur sont moins présentes dans ma vie, malgré le fait que je sois plus liée que jamais ( crédits, paiement de voiture, partenaire, trois chats et des enfants).
En fin de compte, j’ai enfin eu l’impression de vivre ma vie plutôt que celle de quelqu’un d’autre.
J’occupe à nouveau un emploi, mais il est super flexible, et je fais quelque chose que j’aime. Je crée de l’art presque tous les jours, et le processus consistant à mettre des couleurs sur la toile et à gagner de l’argent grâce à quelque chose que j’aime tant m’apporte un grand sentiment de liberté et de bien-être.
Je peux aussi sortir en plein milieu de la journée, ce qui m’apporte un bonheur que je n’aurais jamais cru connaître un jour. J’arrive à me fixer des objectifs et à les atteindre à mon rythme. Je peux contrôler ma vie d’une nouvelle manière.
Je me sens moi-même et ça fait du bien.
Voici quelques étapes qui m’ont permis d’y arriver, et que vous pouvez aussi essayer de suivre si vous vous sentez pris au piège dans votre vie.
Écoutez votre corps.
Si votre estomac est noué, que vos épaules sont raidies ou que vous vous sentez tout simplement vide, vous devez vous arrêter et écouter ce que votre corps vous dit.
Votre corps est la partie animale de vous, en contact avec vos besoins et désirs les plus profonds. C’est votre cerveau qui continue d’interférer et de vous dire le genre de vie que vous «devriez» vivre. Essayez d’être à l’écoute de votre corps au moins une fois par jour et de comprendre ce qui le rend ouvert et détendu, puis faites-en plus.
Sachez que vous pouvez progresser même si vous n’en avez pas envie. Pendant de nombreuses années, j’ai essayé de sortir de ce cycle d’être prise au piège dans un travail que je détestais, en essayant de faire quelque chose de nouveau mais en réalisant que ce n’était pas la bonne solution, puis je recommençais. C’est seulement en regardant en arrière maintenant que je vois que je me rapprochais de plus en plus de ce que je voulais faire et que j’en apprenais de plus en plus chaque fois que je faisais quelque chose de différent – je ne l’avais tout simplement pas réalisé à l’époque.
Faites autant de choses pour vous que vous le pouvez.
Quand j’étais dans ce travail que je détestais vraiment, cela aurait créé plus de stress et d’anxiété dans ma vie si j’avais arrêté, puisque j’étais celle qui rapportait de l’argent et parce qu’environ un an après avoir commencé ce travail, je suis tombée enceinte et j’avais besoin d’argent. J’ai donc fait de petits pas pendant cette période: je faisais du dessin le week-end, je suivais un cours en ligne sur la création de ma propre entreprise, je sortais et je marchais beaucoup dans la forêt.
Si vous faites quelque chose, et je veux dire quelque chose de bien, qui vous rapproche d’un lieu de paix ou d’enthousiasme, veillez à vous encourager. Il n’y a rien de mal à vous féliciter et à vous dire que vous faites du bon travail. Cela vous permettra de mieux avancer et de créer une bonne dynamique.
Cherchez le positif.
Il y a quelque chose de bon dans toutes nos expériences si nous prenons le temps de le chercher. Ce travail a été positif pour moi parce que je pouvais subvenir aux besoins de notre famille pendant que j’y étais et parce que j’ai appris ce que je ne voulais pas dans un travail.
Je ressens la même chose à propos de tous mes emplois et même de toutes mes relations passées. Même si ce n’était pas la bonne ou le bon, j’ai appris quelque chose sur moi-même et sur ce que je faisais ou ne voulais pas d’un travail ou d’un partenaire.
Chaque fois que vous expérimentez quelque chose, vous pouvez en tirer des leçons et vous en servir pour vous éloigner de ce que vous ne voulez pas et avancer un peu plus vers ce que vous voulez. Concentrez-vous sur le bien que vous trouvez, et plus de bien viendra à vous.
Apprenez à vivre avec l’incertitude.
Vous ne pouvez tout simplement pas tout savoir, et ce n’est pas grave. J’ai obtenu un diplôme, et fait une formation avant de réaliser que rien de tout cela ne m’aiderait à me sentir libre. J’essayais de nouvelles choses, je voyais ce qui me semblait bon et juste pour moi.
Vous n’avez pas besoin de savoir exactement ce qui va se passer pour savoir que vous êtes sur la bonne voie. Tant que vous prenez des risques et que vous apprenez à vous connaître et à savoir où vous en êtes.
Enfin, ne négligez pas les petites choses qui vous rendent heureux.
J’avais l’habitude de penser que le dessin était juste quelque chose que je faisais quand j’étais enfant et qui ne valait pas grand-chose, mais le plaisir qu’il m’apporte dans ma vie d’adulte, tant sur le plan personnel que professionnel, est énorme.
Si ça vous fait du bien, faites-le. Si vous vous sentez mal, éloignez-vous en, même si vous devez le faire lentement.
Vous n’avez pas à vous sentir piégé pour toujours dans une vie que vous ne voulez pas. Vous pouvez apporter des changements, même les plus petits, et avancer petit à petit dans une vie qui vous convient.